Le Musée mobile (MuMo) de l’art contemporain a mis le cap sur l’Afrique. Un conteneur accueille les œuvres d’une quinzaine d’artistes destinés aux enfants. Depuis quelques jours, le MuMo est au Cameroun, sa première étape avant la Côte d’Ivoire et le Bénin. Entretien avec Dominique Lafont, le président de Bolloré Africa Logistics, dont le groupe soutient l’initiative portée par la fondation L’Art pour l’enfance.
L’école publique d’Akwa de Douala est l’un des établissements qui accueille en Afrique, le Musée mobile, ce conteneur d’œuvres dont les enfants de 6 à 11 ans sont les bénéficiaires. La tournée africaine se poursuivra en Côte d’Ivoire et au Bénin jusqu’en juin. « Le road trip » du MuMo a commencé en France en octobre 2011. Ce musé mobile a été imaginé par l’architecte américain Adam Kalkin.
Parlez-nous de ce musée mobile qui arrive au Cameroun ?
Dominique Lafont : Le MuMo, c’est son nom, est une très belle idée de la Fondation L’Art à l’efance », et à travers elle de son initiatrice, Ingrid Brochard, qui est présente avec nous à Douala. Ce projet a reçu le soutien de Vincent Bolloré pour qui les valeurs de partage et de respect de l’autre fondent le groupe qu’il dirige. Ce musée mobile, installé dans un conteneur – ce qui ne pouvait que réjouir le groupe Bolloré-, est une véritable œuvre d’art. Il a été imaginé par un grand architecte américain, Adam Kalkin, et dessiné par l’artiste français Daniel Buren, créateur des colonnes au Palais Royal à Paris. Ce musée mobile présente des œuvres artistiques modernes imaginées spécialement pour les enfants et pour le projet par des artistes contemporains de toutes nationalités qui comptent parmi les plus grands. C’est à une véritable invitation au voyage que nous convie le MuMo, entièrement dédié aux enfants.
Quel est l’intérêt de ce projet pour la jeunesse camerounaise ?
Dominique Lafont : C’est un projet généreux, porteur d’ouverture au monde et de valeurs que sont le respect de l’autre, la sensibilité à l’autre, la découverte de l’altérité, en un mot, le sens du partage. Toute chose qui fonde la fraternité humaine. Cette jeunesse n’aspire pas seulement à des satisfactions matérielles, mais également à plus de spiritualité et d’échanges culturels. Bolloré Africa Logistics, dont la logique profonde consiste à désenclaver l’Afrique, est à l’aise avec ce concept de voyage et de partage culturel.
Votre souhait pour cette jeunesse ?
Dominique Lafont : Nous souhaitons que la jeunesse soit au cœur de nos actions de développement durable. Force vive de la Nation, cette jeunesse dynamique et bien formée, permet aujourd’hui au Cameroun de se développer et de produire des richesses.
Quelles sont les activités menées par votre groupe en terre camerounaise ?
Dominique Lafont : Au Cameroun, le Groupe Bolloré est connu pour ses activités de transport, de logistique, et au travers de ses deux partenariats public-privé portuaire et ferroviaire que sont Douala Terminal et Camrail. Nous sommes au Cameroun l’un des premiers employeurs privés du pays avec près de 4 000 salariés directs. Nous y investissons et nous y créons de la valeur. Nous formons les cadres camerounais. Nous sommes un acteur économique et social de premier plan dans ce pays, dans lequel nous sommes implantés depuis 50 ans.
Mais notre implication au Cameroun va au-delà de nos activités. Nous sommes particulièrement attentifs à vivre en harmonie avec notre environnement grâce à des actions de développement durable de qualité. Nous intervenons ainsi dans les principales villes du pays où nous organisons, par exemple, des tournois de football pour les jeunes qui n’ont pas toujours la chance de vivre leur passion, faute de moyens dans les clubs. Nous avons organisé ces événements à Bafoussam, Ebolowa, Belabo, et nous viendrons bien évidemment à Douala et Yaoundé. Aujourd’hui, nous avons entièrement repeint l’école publique d’Akwa (qui acceuille le MuMo, ndlr) et réalisé des travaux d’entretien.
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