Le ministre d’Etat, ministre de l’Economie et des Finances du Sénégal, Abdoulaye Diop, aurait échappé à une tentative d’assassinat. Elle aurait été « fomentée par des personnes bien placées au sommet du pouvoir », a révélé le journal privé « Le Quotidien », dans sa livraison de samedi.
Selon le journal, qui affirme détenir l’information de personnes « très proches du ministre » à qui ce dernier aurait révélé le coup manqué, Abdoulaye Diop connaît quatre des commanditaires de son assassinat.
Le ministre de l’Economie et des Finances qui affirme « dormir maintenant avec une arme à portée de main », aurait été informé de la tentative de liquidation par l’une de ses relations du monde de l’art, il y a seulement une dizaine de jours.
« L’une des sources que « Le Quotidien » a interrogées et qui a confirmé l’information, assure que les commanditaires en étaient au stade du recrutement de nervis lorsque l’un d’eux a préféré faire machine arrière, du fait des relations personnelles qu’il avait avec la victime désignée », écrit le journal.
« Non content de reculer, cette personne est allée vendre la mèche, en révélant à Abdoulaye Diop le fin mot de l’histoire, ainsi que le nom des protagonistes », poursuit « Le Quotidien ».
« Ces personnes, dont « Le Quotidien » a réussi à connaître les identités, sont des membres très influents du régime du président Abdoulaye Wade », fait remarquer le journal, qui soutient que ce qui doit à Abdoulaye Diop ces inimitiés extrêmes, « c’est la gestion et surtout la répartition des finances publiques ».
« Après avoir longtemps joui des prébendes et des facilités acquises du fait de leur position dans l’appareil de l’Etat, ces quatre hommes n’ont pas apprécié de se retrouver en victimes de la nouvelle politique d’austérité mise en place par les autorités, sous la forte incitation des institutions financières internationales », écrit « Le Quotidien ».
« Toutefois, d’autres raisons, beaucoup plus personnelles, ont sans doute motivé ces individus qui ont pensé que Abdoulaye Diop parti, leurs problèmes seraient résolus. Certains parmi eux ont la réputation de pouvoir mobiliser sans difficultés autant d’hommes de main qu’il leur en faudrait, pour des besognes bien basses. Mais cette fois-ci, c’est un élément-clé du complot qui a désisté », conclut « Le Quotidien ».