Les Tirailleurs sénégalais pourront percevoir l’allocation dite minimum-vieillesse, tout en étant sur le continent africain. L’annonce a été faite, hier, par le gouvernement français. Sont concernés une vingtaine de ces anciens soldats encore en vie.
Le ministère français des Solidarités a annoncé, mercredi 4 janvier 2023 que les Tirailleurs sénégalais auront désormais un traitement différent. Une faveur qui fait que ces derniers pourront rentrer dans leur pays d’origine tout en touchant le minimum-vieillesse. Selon les caisses d’allocations familiales et le secrétariat d’État aux Anciens combattants, 22 anciens soldats bénéficieront de cette nouvelle disposition.
Il faut signaler que la retraite française peut être perçue par les ayant-droits partout dans le monde. Par contre, le versement du minimum-vieillesse était jusque-là conditionné au fait de vivre en France pendant la moitié de l’année. Ce qui fixait ces anciens soldats dans l’Hexagone et les éloignait de leur patrie. C’est désormais corrigé.
Repartir au pays et toucher le minimum-vieillesse
« Un certain nombre de personnes ont émis le souhait de repartir dans leur pays d’origine pour finir leurs jours auprès de leur famille. Nous avons cherché à savoir combien de personnes cela concernait », a indiqué le ministère, dans une note publique, hier. Le département évoque une « dérogation, une tolérance accordée dans des conditions exceptionnelles et définies », ayant motivé cette décision.
Le corps français des Tirailleurs sénégalais a été créé entre 1852 et 1870. Il aura fallu une quinzaine d’années après la Seconde Guerre pour qu’il soit dissout. Il rassemblait des militaires enrôlés dans l’armée française, nés dans les anciennes colonies, sur le continent africain. Ces soldats d’Afrique noire se battaient donc sous le drapeau français. Ils ont participé à la Seconde Guerre mondiale, à la guerre d’Indochine ainsi que celle d’Algérie.
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