Une mutuelle d’épargne et de crédit vient d’être créée au Sénégal, dans la région de Diourbel. Une initiative locale de plus, qui vient confirmer l’essor des Caisses populaires d’épargne et de crédit (CAPEC) dans le pays.
Une mutuelle d’épargne et de crédit a été mise en place par les élus locaux de la région de Diourbel (Sénégal), rapporte le quotidien sénégalais Le Soleil. Cette mutuelle permettra aux paysans, aux commerçants et aux artisans qui constituent les 1 500 adhérents de la structure, de financer leurs projets sans se confronter aux difficultés d’accès au système bancaire.
Les caisses populaires d’épargne et de crédits (CAPEC), comme on les appelle, financent par elles-mêmes, ou aidées par le Crédit agricole, des projets de développement locaux. De fait, les populations concernées n’ont absolument pas le profil qui convient aux institutions financières. Les CAPEC rassemblent une épargne initiale, collectée par les adhérents, qui servira soit de garantie, soit à financer directement des projets.
La prévalence de la solidarité
C’est le cas de la Fédération des regroupements et associations des femmes productrices de la région de St Louis (FEPRODES). Au ministère sénégalais de l’Elevage et de l’Agriculture, on affirme : « Cette structure, agréée par le ministère de l’Economie et des Finances depuis le 12 avril 1999, compte 1 500 mutualistes, et a financé des projets totalisant 12,6 millions de F CFA « . Et ce, avec une épargne initiale de 18 millions de F CFA. Les projets financés concernent l’achat d’équipements, généralement non financés par le crédit agricole. Pour cause : ils sont jugés « risqués » alors que le vieillissement des machines rend primordiale ce type de démarche.
La frilosité du Crédit agricole provient du fait qu’il perçoit difficilement les remboursements de ses prêts. Ce qui n’est pas le cas des CAPEC qui connaissent un taux de remboursement avoisinant les 100%. Et si la recette du développement était celle là: allier des valeurs chères à l’Afrique – la solidarité- à des mécanismes économiques fondamentaux – le recours au financement.