Le masque africain, en plus de sa dimension esthétique et artistique, a une fonction sociale et cultuelle. Le Burkina Faso est un pays particulièrement riche en masques spectaculaires. Un site lui est entièrement dédié.
La fabrication du masque remonte à des temps immémoriaux. » On le trouve déjà représenté dans certaines peintures pariétales du Tassili, en Algérie, témoignant d’une époque pendant laquelle le Sahara Oriental était encore habité par des populations noires, ou du Tibesti et de l’Ennedi au Tchad. Dans la majeure partie du continent africain, le masque reste encore de nos jours l’une des expressions privilégiées qui a donné lieu à une impressionnante variété de formes, de matériaux et de styles « , explique le webmestre du site consacré au masque burkinabè. Avant ses dimensions esthétiques et artistiques, le masque a une fonction sociale et cultuelle. Une incarnation visible de l’invisible. Il est aussi un moyen de pression des détenteurs du pouvoir.
Le visible et l’invisible
» Par projection de sa vision de l’art sculptural, l’Occident a donc surtout considéré le masque africain dans sa dimension esthétique et artistique plutôt que dans sa fonctionnalité au sein de la société qui le crée et qui l’utilise dans un ensemble d’actes sacramentels qui assurent son équilibre, objet d’une perpétuelle quête « , déplore le webmestre qui, pourtant, va s’en tenir à cette vision pour développer son site. » Par commodité « .
Sur fond noir et de navigation facile, le site recèle un fonds éditorial et iconographique impressionnant. Il est très exhaustif. Masques, musées, explications scientifiques, ethnies, rien n’est laissé de côté. L’on apprend à distinguer les masques Kurumba de ceux des Gurinsi au premier coup d’oeil. Allez faire un tour sur le site, la science se fait ludique et abordable et le savoir agréable. Et pour les amateurs des masques, ils seront bien servis. La galerie est d’une surprenante richesse.
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