Investir au Maroc pour sortir de la crise économique ? C’est ce qu’a proposé à l’Espagne Nizar Baraka, le ministre marocain des Finances.
Le Maroc a l’ambition de sortir son voisin européen, l’Espagne, de la crise économique dans laquelle il est empêtré. Aujourd’hui, près de 800 PME espagnoles sont installées sur le territoire marocain. La solution, selon le ministre des Finances marocain, Nizar Baraka, est d’utiliser ces entreprises pour aider l’Espagne. Il suggère à son partenaire économique et commercial de la péninsule ibérique d’accentuer ses investissements au royaume chérifien car, d’après le ministre, le Maroc jouit « d’une stabilité et un potentiel de croissance élevé ».
Le ministre invite le premier partenaire commercial du Maroc à diriger ses investissements vers des secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables. L’Espagne dispose d’une forte expertise dans ce domaine. C’est d’ailleurs le groupe espagnol Acciona, expert en énergies renouvelables, qui est en charge de la construction de la plus grande centrale solaire au pied de l’Atlas, à Ouarzazate. Un investissement de près de 500 millions d’euros.
Baraka Nizar oriente également les entreprises espagnoles à prendre part aux avantages économiques présents dans des groupes internationaux implantés au Maroc comme Renault (France) ou Bombardier (Canada).
Un partenariat gagnant-gagnant
A ce jour, le Maroc est la première destination des investissements espagnols en Afrique. Le pays ibérique est, après la France, le principal fournisseur du Maroc avec plus de 5,3 milliards d’euros d’exportations en 2012. Le royaume marocain rafle 52% des investissements espagnols sur l’ensemble du continent africain. Le volume d’échange entre les deux pays s’élèvent, en 2012, à 7 milliards d’euros, selon l’Agence Ecofin.
Force est de constater que le Maroc est devenu un marché incontournable pour son voisin du nord. Les facilités accordées aux entreprises espagnoles leur donnent une opportunité de développement et d’expansion à l’international.
Lors de la dixième réunion de haut niveau entre le Maroc et l’Espagne, en octobre 2012, le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, déclarait qu’ « il est de notre intérêt de saisir les opportunités qu’offrent les appels d’offres relatifs aux grands chantiers lancés, comme cela a été le cas pour les entreprises qui ont remporté le contrat de construction de la première phase de la centrale solaire de Ouarzazate ». « Je suis convaincu du fait que ces relations, qui s’intensifient de plus en plus entre les deux royaumes, seront bénéfiques pour les peuples des deux pays », avait ajouté le chef de l’Exécutif espagnol.
La situation géographique du Maroc lui procure une plateforme attractive pour les entreprises espagnoles tentées de se lancer dans le marché africain.