Les autorités marocaines veulent un contrôle total du Sahara. En plus des aéroports que Rabat a jusqu’ici contrôlés, le royaume chérifien a jeté son dévolu sur l’espace aérien du Sahara jusqu’ici géré par Madrid. Le sommet ouvert ce jour est une belle opportunité pour Rabat de faire passer cette requête comme lettre à la poste.
L’Espagne va-t-elle accepter de céder le contrôle de l’espace aérien du Sahara au Maroc ? La réponse pourrait être connue dans les heures qui viennent. Le sommet de haut niveau, qui se déroule actuellement au Maroc, sera saisi par les autorités royales pour poser sur la table cette question essentielle. L’on sait que dans la déclaration commune du 7 avril, Rabat et Madrid avaient convenu de renégocier « la gestion de l’espace aérien » du Sahara.
Et selon la presse marocaine, Pedro Sanchez devrait marquer son accord pour ce changement, lors de la réunion ouvert ce jour. Bladi rappelle, à cet effet, que, le contrôle de l’espace aérien au-dessus du Sahara était jusque-là géré par l’Espagne depuis les îles Canaries. Quant aux autorités marocaines, elles s’occupaient du contrôle des aéroports. Citant le journal Libertad Digital, le média marocain relève que le royaume veut désormais « prendre le contrôle exclusif de la gestion de l’espace aérien du Sahara ».
L’Espagne va-t-elle céder le contrôle de l’espace aérien du Sahara ?
Bladi va plus loin, indiquant le chef du gouvernement espagnol est prêt à enclencher les négociations en vue de ce changement de gestion. Quoique le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, ait soutenu que son pays ne comptait pas céder le contrôle de l’espace aérien sahraoui. Toutefois, indique le journal, si le royaume chérifien parvenait à décrocher cet accord espagnol, Rabat contrôlerait seul le transport vers l’Europe du pétrole et du gaz naturel depuis le Nigeria. Lequel transport se ferait par voie maritime via les îles Canaries.
Outre la gestion de cet espace aérien, d’autres questions sont au menu des travaux qui dureront jusqu’à demain jeudi. C’est le cas notamment de la délimitation des frontières maritimes avec les îles Canaries. La coopération dans le cadre de la lutte antiterroriste et contre l’immigration clandestine occupera une place primordiale. De même, la réouverture des frontières terrestres à Ceuta et Melilla sera abordée au cours des échanges.
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