Le royaume du Maroc a annoncé la remise en service de deux centrales à l’arrêt après l’interruption de la livraison de gaz par l’Algérie. Grâce au gaz qui transite par les installations espagnoles, les centrales de Tahaddart et Ain Béni Mathar ont repris service.
Après avoir décidé, en août 2021, de la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, Alger avait cessé toute livraison de gaz à l’Espagne via le Gazoduc Maghreb-Europe, en septembre de la même année. Ce canal passait par le Maroc et permettait au royaume chérifien d’alimenter trois centrales qui assuraient une bonne partie des besoins énergétiques du pays. Le Maroc se trouvait alors confronté à un déficit énergétique, pendant que l’Algérie assurait les livraisons de gaz à l’Espagne via le Medgaz, canal qui passe par la mer.
Face à cette situation, les autorités marocaines ont sollicité leurs homologues espagnols qui ont commencé à leur livrer du gaz, depuis le 2 juillet dernier. Trois jours plus tard, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Office national des hydrocarbures et des Mines (ONHYM) annoncent, dans un communiqué conjoint rendu public ce mardi 5 juillet 2022, que les centrales de Tahaddart et Ain Béni Mathar ont été remises en services à partir du gaz naturel liquéfié importé du marché international.
Le communiqué précise que l’approvisionnement de ces deux centrales en gaz naturel est assuré par le Gazoduc Maghreb-Europe, qui fonctionne désormais en sens inverse. Selon des informations diffusées par la presse marocaine, ce gaz fourni par l’Espagne au Maroc proviendrait de marchés comme ceux des Etats-Unis et de l’Allemagne. Rabat s’appuie sur les infrastructures gazières des opérateurs espagnols avant de recevoir l’énergie du royaume ibérique.