Zoom sur le Festival du cinéma africain de Khourigba qui rouvre ses portes cette année après une longue interruption.
Après six ans d’absence, le Festival du cinéma africain de Khouribga revient sur le devant de la scène. Du 23 au 30 septembre prochain, la ville marocaine projettera les 13 films en compétition devant un jury composé de réalisateurs et de critiques, pour la plupart africains.
Ouvert aux cinéastes de tout le continent, le festival a été contraint » d’élargir la sélection à des films moins récents, réalisés entre 1997 et 2000, étant donné la faible production africaine « , a déclaré Zaakour Abdellah, le coordinateur du Festival et membre du Centre cinématographique marocain de Rabat. On peut noter la faible participation des cinéastes de l’Afrique anglophone et lusophone, à l’exception du film zimbabwéen Home sweet Home.
Cette septième édition s’ouvrira avec le long-métrage Keid Ensa de la réalisatrice marocaine Farida Belyazid. Parallèlement, les organisateurs ont prévu un colloque sur le thème du Cinéma et de l’Education, animé par les Français Jean-Claude Rollier et Michel Sarssaut, également membres du jury.
Objectif : indépendance
Créé en 1977 par la Fédération nationale du Ciné-club du Maroc, le Festival s’est interrompu six ans pour des problèmes » d’organisation, de financements, et d’intervention des Pouvoirs Publics » explique Zaakour Abdellah. Diverses institutions gouvernementales telles que le Conseil municipal de Khouribga, les délégations ministérielles du Tourisme et de la Culture ou encore l’O.C.P. (Office chérifien du phosphate) ont créé une association en 1999 pour relancer le Festival. Avec l’objectif, à terme, que la manifestation devienne indépendante de ces institutions. Pour l’heure, la sélection de cette année aurait-elle subi quelque effet de censure ? » Aucunement, répond Zaakour Abdellah, la censure, au Maroc, n’existe plus depuis longtemps ! »
Les films en compétition :
Algérie – Fleur de Lotus, de Amara Laskri
Benin – Barbecue pejo, de Jean Oudoutan
Burkina Faso – La Revanche de Lucy, de Janusz Morosowsky
République Démocratique du Congo – Pièces d’identités, de Mweze Ngangura
Côte d’Ivoire – Couleur café de Henri Duparc
Egypte – Paradis des monstres, d’Oussama Faouzi – Assan et Aziza, de Karim Jamal Eddine
Mali – Faraw, mère des sables, de Abdoulaye Ascofare
Maroc – Ali Zaoua, de Nabil Ayouch – L’Histoire d’une rose, de Mjid R’chich – Yacout, de Jarnal Belmajdoub
Tchad – Bye bye Africa, de Mahamat Saleh Haroun
Tunisie – Saison des Hommes, de Moufida Tlatli
Zimbabwe – Home sweet home, de Michaek Raerbun et Heidi