Le ministre marocain des Affaires étrangères, M. Taïeb Fassi Fihri, a réaffirmé, dimanche, l’engagement de son pays de faire de la coopération avec les pays africains « une priorité ».
Dans un message adressé au forum sur « La réforme du système des Nations unies et les perspectives de la coopération Sud-Sud » réuni dimanche à Assilah, dans le nord du royaume chérifien, le chef de la diplomatie marocaine indique que de nouveaux mécanismes de coopération ont été mis en place, afin de renforcer les liens qui existent entre son pays et les autres Etats africains, précisant que la création d’une Institution nationale pour la Coopération internationale s’inscrit dans cette perspective.
Sur le plan de la coopération universitaire, le Maroc a triplé en 5 ans le nombre d’étudiants étrangers sur son sol, soit 7.500 étudiants dont 68% sont constitués d’Africains provenant d’une quarantaine de pays du continent, tandis que 85% de ces étudiants bénéficient d’une bourse du Royaume chérifien.
Le Maroc s’est aussi engagé à faire bénéficier ses partenaires africains de son expertise, a souligné le message de M. Lakhrif, qui cite les participations de la compagnie aérienne Royal Air Maroc dans le capital de certaines compagnies africaines.
« Aujourd’hui, a noté M. Lakhrif, la RAM a ouvert 22 lignes qui relient certaines capitales africaines participant ainsi à leur désenclavement, tandis que, au plan des infrastructures, l’autoroute Tanger-Lagos reste un projet qui tient à coeur au Maroc ».
Par ailleurs, le Maroc finance dans plus de 20 pays africains de petits projets destinés aux populations, tandis que les créances marocaines auprès des PMA ont été supprimées et les exportations de ces pays vers le Maroc sont exemptes de détaxées.
Pour M. Lakhrif, il s’agit pour le Royaume de « quitter le terrain des vœux pieux pour donner un contenu palpable à la coopération Sud-Sud, dans l’objectif de faire des pays du Sud une « véritable force de propositions ».
Le Maroc ne fait pas partie de l’Union africaine mais a fait connaître sa volonté de participer à l’édification d’un gouvernement de l’Union, réservant, selon des observateurs, un timide accueil à la proposition du président français, Nicolas Sarkozy d’une Union pour la Méditerranée.