Le Maroc, qui détient la plus grande réserve mondiale de phosphates, pourra compter sur ses exportations pour redresser son économie. Celle-ci a été durement frappée par la pandémie de Coronavirus et par la crise en Ukraine.
La crise sanitaire a mis à rude épreuve l’économie mondiale Et le royaume du Maroc n’a pas fait exception. Alors qu’une décrue de Covid a été observée un peu partout dans le monde, l’invasion de l’Ukraine par la Russie est venue rendre encore plus difficile la situation de nombreux pays. Le royaume chérifien a été particulièrement touché. Seulement, la suspension temporaire des exportations russes pourrait faire l’affaire du Maroc et redonner de la croissance à son économie.
Dans ce contexte de crise, les agriculteurs du monde entier font face à une pénurie d’engrais, denrée dont des pays comme la Russie et l’Ukraine assuraient une partie importante de la distribution. Cette rupture de fertilisants à laquelle font face les pays du monde entier entraine une réelle menace sur l’agriculture mondiale, et par voie de conséquence une forte augmentation des menace de crise alimentaire accrue. Et le Maroc pourrait être la solution, du moins en grande partie, grâce à l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).
Des pays grands producteurs agricoles, comme le Brésil ou le Mexique, craignent un risque d’indisponibilité des engrais du fait de la crise ukrainienne. Le Brésil, qui importait environ 60% de ses engrais azotés de la Russie, se trouve dans l’impasse. Ce pays sud-américain pourrait donc davantage se tourner vers le Maroc, qui, déjà en décembre dernier, était le premier exportateur d’engrais vers le Brésil, avec 75,37 millions de dollars. Ce qui représente 62,91% des importations brésiliennes de fertilisants !
A terme, le Maroc, qui détient 38% des réserves mondiales de phosphate, pourrait se retrouver à devoir prendre quasi-intégralement en charge les besoins en engrais et autres fertilisants du Brésil et de nombreux autres pays. Même les Etats-Unis d’Amérique se retrouvent confrontés cette situation de pénurie du fait des sanctions occidentales infligées à la Russie. Une aubaine pour l’économie marocaine qui en en a bien besoin actuellement avec un secteur touristique qui peine à retrouver son niveau d’avant la crise Covid.
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