Alors que l’Algérie fait face à une épidémie de grippe aviaire, dont est informée l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), le voisin marocain, dans cette partie Nord de l’Afrique, a déjà pris les devants pour éviter que cette pandémie ne vienne corser l’addition déjà salée imposée par la maladie à Coronavirus.
L’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) a été mise au courant, par les autorités algériennes, de l’apparition d’un foyer de grippe aviaire de type H5N8 dans le nord-est du pays. Une situation d’alerte, qui inquiète le voisin marocain, qui a pris ses dispositions pour mieux prévenir ce mal ravageur.
Le directeur des services vétérinaires auprès du ministère algérien de l’Agriculture et de Développement rural, Ahmed Chawki Karim Boughalem, a envoyé à l’OIE les données épidémiologiques liées à ce foyer de grippe « hautement pathogène », découvert dans une ferme de la ville d’Aïn Fakroun, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi.
Selon l’Organisation mondiale, il s’agit d’un élevage de poules pondeuses de 29 semaines ayant présenté des signes cliniques évocateurs de l’influenza aviaire. Déjà 50 000 volailles sont mortes de cette maladie et 1 200 ont été abattues. En janvier 2021, Natura Sciences avait indiqué, dans un article, que le virus découvert en Algérie, « n’est pas transmissible à l’homme comme le virus H5N1 ».
« Tous deux sont des virus de la grippe A, mais le H5N8 est le virus qui provoque l’influenza aviaire, le H5N1 provoque pour sa part, la grippe aviaire », a-t-il précisé. Par ailleurs, le virus H5N8 dispose d’une grande vitesse de propagation. Ainsi, « plus vite on tue les animaux, au début de l’apparition des symptômes, mieux c’est en matière de bien-être animal. Car ce sont des maladies qui font énormément souffrir les animaux », a affirmé le Dr Gilles Salvat. Il a également indiqué que « si on laissait le virus courir dans un élevage contaminé, ils mourraient presque tous en quelques jours ».
Pour lutter contre la propagation de ce virus, les autorités algériennes ont mis en place une panoplie de mesures de restriction des déplacements à l’intérieur du pays, renforcé « la surveillance à l’extérieur de la zone de confinement ou de protection, la surveillance à l’intérieur de la zone de confinement ou de protection, la destruction des carcasses, des sous-produits et des déchets », sans oublier « l’abattage sanitaire et du contrôle de la faune sauvage, réservoir de l’agent pathogène », a souligné l’OIE.
Pendant ce temps, les autorités marocaines, conscientes du danger qui est à leurs portes, ne sont pas restées les bras croisées. Elles ont déjà pris les dispositions nécessaires pour parer à toute éventualité. D’autant que le royaume fait face à une épidémie de Coronavirus qui a durement touché le pays.
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