Le Maroc, futur exportateur de gaz et de pétrole ?


Lecture 3 min.
Puit de pétrole
Puit de pétrole

L’or noir coule à flot dans les sous-sols marocains. C’est du moins ce qu’affirme la compagnie australienne Pura Vida Energy. Elle estime que le Maroc a la capacité de devenir prochainement un pays exportateur de gaz et de pétrole.

Pura Vida Energy en est convaincu, le royaume chérifien sera le prochain exportateur de pétrole. La compagnie australienne qui mène des opérations de forages au Maroc a revu à la hausse le potentiel pétrolier du royaume. D’après l’agence Ecofin, les réserves de pétroles dans le seul gisement de Mazagan, au large des côtes ouest du pays sont évaluées à « 3,2 milliards de barils de pétrole ». Déjà en avril, Pura Vida Energy affirmait que le Maroc à la capacité de devenir « un pays exportateur de gaz de pétrole comme son voisin algérien ».

Les sous-sols marocains regorgeraient donc d’or noir, objet de toutes les convoitises ? Voilà une nouvelle qui risque de changer la donne. Jusqu’à présent, le pays importe la totalité de ses besoins en hydrocarbures, notamment chez son voisin algérien. D’ailleurs, les producteurs historiques tels que la Sonatrach, société algérienne chargée de l’exploitation du pétrole et du gaz, s’intéresse de très près au « pétrole marocain ». Maghreb-intelligence révèle que la Sonatrach aurait même constitué une cellule secrète de « veille chargée de suivre et d’amasser le maximum d’informations sur les éventuelles découvertes de pétrole au sein du royaume chérifien ». Pour en avoir le cœur net, celle-ci aurait mandaté sa filiale internationale, Sipex, pour « nouer des contacts avec les sociétés qui réalisent des forages au Maroc ». Et pour cause, des géants européens (Repsol, Total, kosmos) et américains (Anadarko) ont montré une attention particulière aux forages marocains. La Sonatrach a donc tout intérêt à ne pas rater le coche si les révélations de Pura Vida Energy s’avèrent véridique.

Des annonces… et un silence

Des annonces comme celles-ci, le royaume en a connu d’autres. En décembre 2011, c’est l’australien Tangiers Petroleum qui annonçait la présence de trois gisements près de Tarfaya. Le 26 décembre 2011, Pura Vida Energy, déjà présente dans l’offshore marocain, affirmait que la côte atlantique du Sahara « est sous-explorée par rapport aux voisins ghanéen et mauritanien ». En Janvier 2012, le président de la compagnie australienne Longreach Oil and Gas affirmait que le site de Zag contenait « d’énormes potentialités gazières comme c’est le cas, non loin, chez le voisin algérien », rapporte Ecofin.

Pour l’heure, le silence est de mise au sein du gouvernement. Le quotidien marocain L’Economiste voit en ce silence une prudence extrême. Et de fait, en 2000, le ministre de l’Energie, puis le roi lui-même, avaient confirmé la présence dans les sous-sols marocains de près de 2 milliards de barils. Une annonce rapidement tombée à l’eau. Cette fois-ci, le palais patientera jusqu’à ce que de nouvelles études et forages viennent corroborer les affirmations de Pura Vida Energy avant de s’exprimer sur le sujet.

Lire aussi :

Le Ghana à l’heure de l’or noir

Algérie : Cap sur les énergies solaire et nucléaire

L’histoire du pétrole algérien au stéthoscope

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News