La justice marocaine examine, ce mercredi 1er septembre 2021, la demande d’extradition, formulée par la Chine, du militant ouïghour arrêté en juillet, à l’aéroport de Casablanca. Les associations de défense des droits de l’Homme continuent de lutter contre son extradition vers la Chine.
C’est à travers une audience extraordinaire que la justice marocaine examine, ce mercredi 1er septembre 2021, la demande d’extradition, formulée par la Chine, du militant ouïghour arrêté le 19 juillet à l’aéroport de Casablanca. Le musulman ouïghour du nom d’Idris Hasan, est accusé par la Chine d’implication supposée dans des actes de terrorisme, en 2017.
Le militant ouïghour avait été interpellé, sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise par la Chine à son encontre. Selon Yabiladi, cette notice a été retirée ensuite par Interpol, suite à des doutes quant à l’exactitude des informations exposées par la Chine pour justifier la traque menée contre ce militant ouïghour. L’extradition d’Idris Hasan en Chine constituerait une violation du droit international.
Rappelant qu’il n’a pas été en Chine depuis 2012 suite à son exil en Turquie, Idris Hasan a toujours nié les faits qui lui sont reprochés par les autorités chinoises, précisant avoir tenté de fuir un système de répression contre la communauté musulmane des Ouïghours. La Chine, soupçonnée de procéder à l’extradition des Ouïghours, des Kazakhs, des Huis, des Kirghizes, des Ouzbeks et des Tadjiks sous couvert de lutte contre le « terrorisme ».
Amnesty International et les associations de défense des droits humains au Maroc avaient demandé aux autorités marocaines de ne pas accéder à la requête de la Chine d’extrader le militant ouïghour, qui risque des représailles, notamment une détention arbitraire et des actes de tortures. Les militants dénoncent des mesures extrêmes prises par les autorités chinoises, depuis 2017, pour éliminer les croyances, les traditions religieuses et les pratiques culturelles des groupes ethniques musulmans.
