Même si la déception est la plus forte tendance dans les réactions à l’annonce de la sélection de l’Allemagne, le Maroc semble dans l’ensemble en mesure de prendre du recul par rapport à cette décision.
L’élimination au premier tour avec seulement trois voix est vite oubliée pour revenir sur les raisons réelles de cet échec.
Maroc Hebdo International ne se contente pas de pointer les seules réalités économiques auxquelles la FIFA est sensible : même si la FIFA de Joseph Blatter reste une multinationale qui a besoin de garanties monétaires auparavant assurée par les pays du Golfe, l’hebdomadaire ainsi que le Matin du Sahara et du Maghreb sont prompts à montrer les erreurs commises.
Faire visiter les mêmes stades que ceux présentés pour la candidature précédente ou se cantonner à une « campagne éthique et sincère » comme celle de Driss Benhima -président délégué du comité de candidature- dans un monde comme celui de la FIFA ne pouvait pas faire avancer le dossier.
Finalement les premiers Africains ?
Surtout face à un adversaire comme l’Afrique du Sud dont le budget de candidature était de 200 millions de dollars avec la mobilisation de stars telles que Abedi Pelé et Roger Milla ainsi qu’une stratégie de lobbying et de communication offensive au point d’avoir fait annoncer le désistement du Maroc plusieurs fois.
Pour Mohamed Moufid, secrétaire général de la fédération royale marocaine de Football Abdellatif Semlali -ancien ministre de la jeunesse et des sports-, l’amertume due à une préférence européenne doit être surmontée. L’échec de l’Afrique du sud laisse toujours une chance au Maroc d’être le premier pays africain à organiser la coupe du monde sur le continent. Ce dernier estime d’ailleurs que le manque de temps ayant été le principal déficit de la candidature, il est déjà temps d’envisager le futur.
Un journaliste du matin du Sahara et du Maghreb estime même que cet échec est l’occasion de mettre en oeuvre le cahier des charges prévu pour le plus grand bien du pays.