La tension est encore montée d’un cran entre les deux voisins du Nord de l’Afrique, avec le Maroc qui est accusé d’avoir recruté des agents pour attaquer l’Algérie. Explications.
Selon le journal marocain Bladi, c’est le ministre algérien de la Communication, Ammar Belhimer, qui pointe un doigt accusateur sur le Maroc. Celui qui est par ailleurs porte-parole du gouvernement algérien accuse le royaume chérifien d’avoir « recruté des centaines d’agents dans le monde virtuel pour attaquer l’Algérie », relève le journal.
« Nous connaissons bien leurs localisations (agents marocains) grâce à la technologie moderne », aurait déclaré Ammar Belhimer, dans un entretien au journal El Massa. Le ministre algérien de la Communication, toujours selon Bladi, a souligné que le travail des médias nationaux qui « fournissent des informations fiables » est « une source d’agacement pour le régime marocain ».
Belhimer ne se serait pas arrêté en si bon chemin, puisqu’il insiste que « ces médias influencent de plus en plus l’opinion publique au Maroc, ce que je crois étant la meilleure riposte, d’autant plus que des journalistes marocains connus avaient reconnu la faiblesse de la machine de propagande marocaine face aux médias algériens ».
« Les relations entre les peuples algérien et marocain sont fraternelles et solides. C’est pourquoi nous n’imputons pas au peuple marocain la responsabilité des déviations de son régime et de son agression brutale contre le peuple sahraoui », a poursuivi le ministre, ajoutant que l’Algérie « plaide toujours pour le Maghreb des peuples ».
Cet incident n’est pas un fait isolé. En effet, dans la soirée du jeudi 17 décembre 2020, Interlignes rapportait que les inscriptions « Hackés par Morocco Hack Team Neige Ma. Vive l’Empire du Maroc : notre histoire parle de nous. La Mauritanie et l’Algérie font partie de nous » s’affichaient sur plusieurs sites algériens piratés. Le journal soulignait que 30 sites web domiciliés en Algérie dont certains appartiennent à des départements ministériels ont été victimes de cette cyberattaque.
Si le journal indiquait que parmi les sites « piratés », celui de l’agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures « Alnaft », l’Algérienne des autoroutes « ADA », l’hôtel Mazafran et Info Trafic Algérie, il précisait que les motivations des hackers sont restaient encore inconnues.