Le Maroc va mieux encadrer la culture du cannabis. C’est l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) qui est en charge du sujet. Une nouvelle étape vient d’être franchie avec la publication de plusieurs guides. En parallèle, des usines de production et transformation sortent de terre.
En juin dernier, le Maroc a entamé la phase opérationnelle de l’exploitation licite du cannabis à des fins thérapeutiques. Cette évolution est gérée par l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC). Avec pour objectif d’encadrer l‘ensemble du circuit de l’opération, de la production au produit fini et à sa commercialisation. Historiquement, le Maroc a toujours été un très grand producteur de cannabis. Il s’agit désormais d’augmenter cette production en respectant les normes internationales.
La loi de juillet 2021, a l’origine de la création de l’ANRAC, a pour objectif de mettre en place un cadre légal. Il fallait permettre de développer les circuits d’usage médical et industriel du cannabis.
Le cannabis au centre d’une stratégie de l’État marocain
Le communiqué du ministère marocain de l’Intérieur précisait que l’ANRAC a en charge la stratégie de l’État dans le domaine de la culture, de la production, de la fabrication, de la transformation, de la commercialisation, de l’exportation du cannabis et de l’importation de ses produits à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Le Royaume compte ainsi développer la culture, la transformation et la production de produits dérivés du cannabis. Mais en respectant les réglementations internationales. Le Maroc, déjà très bien placé sur ce marché, veut confirmer sa prééminence.
L’ANRAC prévoit une dizaine de manuels et de guides
Pour encadrer les différentes étapes de transformation du cannabis, l’ANRAC pilote la publication de manuels pratiques. Ces manuels précisent « les exigences et normes édictées pour chacune des activités prévues par la loi, les indicateurs quantitatifs et qualitatifs permettant d’apprécier leur respect ainsi que les modalités de leur contrôle (examens documentaires, enquêtes, analyses et observations in situ, etc.) ».
Les activités autorisées par la loi n° 13-21 portent sur la culture et la production du cannabis, la création et l’exploitation de pépinières dédiées, l’exportation et l’importation des semences et plants, la transformation et la fabrication, le transport, la commercialisation et l’exportation.
Une industrie à fort potentiel
A titre d’exemple, l’ANRAC a autorisé la création d’une usine par la société Biocannat. La société transforme les fleurs de cannabis en huile qui est ensuite utilisée en cosmétique. Des crèmes et des gels, savons et shampoings à l’huile de fleur de cannabis pourront ensuite être commercialisés. Obligatoirement, les producteurs fournissant Biacannat sont labellisés par l’ANRAC.