Le thé africain connaît un succès grandissant depuis quelques années, et permet à quatre pays du continent de jouer un rôle solide dans les exportations mondiales de thé. Cette année pourtant, les mauvaises conditions climatiques semblent affecter l’un des pays producteurs : le Malawi.
Le Malawi fait figure de pionnier dans la production africaine de thé. Le pays a commencé à commercialiser sa production dès 1880. Aujourd’hui, ce petit Etat coincé entre l’Afrique australe et la Tanzanie exporte 35 000 tonnes de thé par an, ce qui représente 4% des exportations mondiales. Ses exportations étaient de 625,9 millions de kwachas (14,2 millions d’euros) en 1997, de 1,2 milliards en 1998 et de 1,1 milliard en 1999. Le thé est la deuxième culture d’exportation du Malawi et représente avec le coton, le secteur le plus dynamique de l’agriculture malawite. Quant à la Tanzanie et au Zimbabwe, ils exportent respectivement 18 000 tonnes et 8 000 tonnes de thé par an.
Confiant quand même
Quatre pays d’Afrique se partagent la production du continent qui représente 25% des exportations mondiales – avec 250 000 tonnes de thé exportées par an. Le Kenya vient en tête avec 69 000 hectares consacrés à cette culture et plus de 180 000 de tonnes exportées par an, ce qui représente 18% des exportations mondiales. Le Kenya, qui vend 90% de sa production à la Grande-Bretagne, au Pakistan et à l’Egypte, s’attend à battre un record de production cette année. Les producteurs se sont remis de la très mauvaise année 1997, et les prix se sont stabilisés.
Le Malawi, lui, est victime de mauvaises conditions climatiques. Les pluies ont été trop rares dans les principales zones de cultures en novembre dernier – date du début de la campagne agricole. Et elles ont été trop fortes au début de l’année 2000, endommageant une partie de la production. Cette dernière devrait baisser de 6%, mais le pays reste confiant. En effet, les recettes nettes issues du thé ont augmenté au cours des quatre dernières années.