Le Mali, déjà fragilisé par une crise sécuritaire profonde, est une nouvelle fois le théâtre d’affrontements meurtriers. La région de Mopti, au centre du pays, est particulièrement touchée par ces violences qui opposent les forces armées maliennes à des groupes djihadistes.
Affres de la violence et de l’insécurité
Ces affrontements récurrents ont des conséquences désastreuses pour les populations civiles. Les villages sont régulièrement pris pour cible, les écoles et les centres de santé sont saccagés, et les déplacements de population se multiplient. Les civils se retrouvent ainsi pris en étau entre les belligérants, subissant les affres de la violence et de l’insécurité.
Les causes de ces violences sont multiples et complexes. La présence de groupes djihadistes, qui exploitent les frustrations et les inégalités sociales, est un facteur déterminant. La faiblesse de l’État, les rivalités entre communautés et l’intervention de puissances étrangères ont également contribué à déstabiliser la région.
Assauts réguliers contre l’armée malienne
Les conséquences de cette crise sécuritaire dépassent largement les frontières du Mali. La région du Sahel tout entière est touchée par la propagation de l’insécurité, ce qui favorise le développement de réseaux criminels et le trafic de drogues. De plus, les déplacements de population créent de nouvelles tensions et fragilisent davantage les États de la région.
Pour sortir de cette impasse, les autorités sont attendues de mettre en œuvre une stratégie globale et coordonnée. Cette stratégie devrait associer des mesures militaires pour neutraliser les groupes djihadistes. Les forces armées maliennes sont régulièrement confrontées à des attaques perpétrées par des groupes djihadistes, dont la plus récente est celle perpétrée contre le poste de sécurité de Kouakourou.
Attaque attribuée à la Katiba
« Le lundi 7 août 2024, aux environs de 18 h 30, le poste de sécurité de Kouakourou dans la région de Mopti a fait l’objet d’une attaque terroriste », avait indiqué l’état-major malien. Aucun bilan officiel n’avait été communiqué. L’attaque avait été attribuée à la Katiba Macina, un groupe djihadiste affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Quelques jours plutôt, d’autres affrontements ont opposé l’armée malienne à des groupes armés. Ces combats se sont déroulés à Tinzaouatene, une localité située non loin de la frontière algérienne. Plusieurs soldats maliens ainsi que de nombreux éléments du groupe Wagner ainsi que des combattants ennemis ont péri dans ces combats. De même, des soldats et des éléments Wagner auraient été capturés.