Après des discussions régionales, le président Konaré a organisé des concertations nationales sur la prolifération des armes. Elles se sont ouvertes mardi dernier à Bamako.
Des concertations nationales sur la prolifération des armes ont ouvert leur portes mardi à Bamako. Elles ont pour but de mettre en place une politique fiable afin de mettre fin au marché clandestin d’armes légères sur le territoire.
De nombreuses personnes participent à ces concertations, des représentants du gouvernement, mais également de l’armée et de la société civile ainsi que des délégués venus du Canada et de la France qui soutiennent activement ce projet.
Les seize pays de la Comité économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), soutenus par le PNUD, dont le Mali, avaient signé en 1997 à Abuja un moratoire sur les armes légères. Chacun de ces pays s’engage, par l’intermédiaire d’une commission, à lutter en son sein contre la prolifération des armes. Par la suite, une conférence organisée par l’ONU sur ce thème est prévue pour l’année 2001.
Le Mali nettoie ses armes
Chaque pays développe des moyens adaptés à sa situation pour mener cette lutte. La commission malienne, pour sa part, propose à tous les possesseurs illégaux d’armes légères de les rendre, tout en étant assurés de ne pas être poursuivis pour ce motif. De plus, elle aide ceux qui le désirent à réaliser leur projet de développement. » Plusieurs de ces projets ont vu le jour dans la région de Tombouctou » rapporte Alhousséini Coulibaly, journaliste à l’Info- matin.
Il ajoute que » les armes circulent encore aujourd’hui librement dans l’ensemble du pays, surtout parmi les populations les plus pauvres qui en sont rendues à faire justice par eux-mêmes. Ces pistolets et autres armes viennent, en grande majorité, des pays limitrophes dont les frontières très larges sont difficiles à surveiller. »
Il note également que » des populations rebelles, comme les Touaregs qui sont présents au Nord du Mali, ont refusé la proposition de la commission et continuent à commettre des attaques et des meurtres « . Il y a un mois encore, un commissaire de police a été assassiné en descendant de son avion, à Bamako.