Après les violences sanglantes à Kidal, dans le nord-Mali, Bamako a appelé à ce que la Mission de l’Onu au Mali (la Minusma) soit renforcée.
Après les sanglants affrontements à Kidal, qui ont officiellement fait 36 morts, Bamako par la voix de son ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a réclamé à l’ONU un renforcement du mandat de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali. « L’agression survenue à Kidal ne peut demeurer impunie », a déclaré Abdoulaye Diop lors d’une vidéoconférence avec des représentants de l’ONU, mardi 20 mai. Il y a également déploré que le gouvernement malien attaqué à Kidal « n’a pas bénéficié du soutien et de la protection qu’elle est en droit d’attendre en cette circonstance (…) [contre] des hordes de narcoterroristes lourdement armés ».
Le chef de la diplomatie malienne a demandé « qu’une commission internationale soit constituée pour vérifier les faits afin que les responsables soient traduits devant les juridictions nationales et internationales. De plus qu’un « mandat beaucoup plus robuste [de la Minusma], à même de faire face aux menaces sur le terrain, et le désarmement de tous les groupes armés, singulièrement le MNLA »
D’après Abdoulaye Diop, « la collusion entre des partenaires du processus de paix et des terroristes est clairement établie », affirmant en particulier que « des fanions de l’Aqmi (A-Qaïda au Maghreb islamique) et (du mouvement islamique) Ansardine flottaient sur les véhicules des agresseurs, à côté de ceux du MNLA »
De son côté ?,? le représentant de l’ONU, Bert Koenders a indiqué que « la priorité aujourd’hui est la relance du processus politique », et a « demandé à tous ceux qui sont concernés de prendre des mesures concrètes pour contribuer à ? ?faire baisser les tensions ». « La priorité doit être maintenant d’éviter une escalade et de revenir au dialogue et au cantonnement des groupes armés », a renchéri l’ambassadeur français Gérard Araud, qui ? estime qu’il ?revient au gouvernement malien de désarmer les groupes armés, et pas à la Minusma.