Le Mali poursuit le bras de fer avec la CEDEAO


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Assimi Goïta, président de la Transition du Mali
Assimi Goïta, président de la Transition du Mali

Les autorités de la transition malienne ont déclaré qu’elles n’attendraient pas un an avant de quitter la Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest. Bamako poursuit ainsi le bras de fer avec la CEDEAO.

En fin janvier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays dirigés par des juntes militaires, ont annoncé leur départ de la CEDEAO. Une décision conjointement prise avec « effet immédiat ». Le communiqué à cet effet est lu à la télévision publique nigérienne par le Colonel Abdourahamane Amadou, porte-parole du CNSP (Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie).

La CEDEAO accusé d’avoir violé ses propres règles

Par une notification écrite le 29 janvier, les trois pays qui forment l’Alliance des États du Sahel, informent la CEDEAO de leur décision. Sauf que l’institution sous-régionale rappelle aux trois États qu’ils sont, aux termes du traité de la CEDEAO, toujours tenus par les règles de l’organisation pendant un an après cette date de notification. Un délai d’un an étant requis pour une telle décision de départ.

Avis que ne partage pas la junte militaire au pouvoir au Mali. A travers un communiqué, le ministère malien des Affaires étrangères estime que la CEDEAO a violé ses propres règles en fermant ses frontières avec le Mali. Notamment lorsque l’institution a infligé des sanctions au nouveau régime de Bamako. Ce, à la suite de deux coups d’État successifs (2020 et 2021).

La Mali « n’est plus lié aux contraintes de délai »

« Par conséquent, relève Bamako, le gouvernement de la République du Mali n’est plus lié aux contraintes de délai mentionnées à l’article 91 du traité ». Le chef de la diplomatie malienne poursuit : « le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réitère le caractère irréversible de la décision du gouvernement de la République du Mali de se retirer sans délai de la CEDEAO ».

Le départ du Mali, du Burkina Faso et du Niger est un coup dur pour le bloc de quinze pays. Si cette scission est actée, la CEDEAO se réduira à 12 pays. Pire, l’organisation sous régionale sera privé de quelque 69 250 000 de consommateurs. Sans compter que c’est une superficie de 2 781 000 km2 à déduire des 5 114 408 km2 que comptait l’espace CEDEAO.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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