Le Mali négocie avec le FMI pour une aide financière rapide


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Assimi Goïta, président de la Transition du Mali
Assimi Goïta, président de la Transition du Mali

Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a reçu une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) à la Primature. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de discussions visant à obtenir une Facilité de crédit rapide (FCR) pour le Mali. Selon les informations rapportées par les médias africains, cette mission a pour but de renforcer la coopération entre le pays et le FMI et d’évaluer les négociations en cours.

Renforcer la coopération économique avec le FMI

Une délégation du FMI a séjourné au Mali, ce 20 février. Dirigée par Alousséni Sanou, ministre de l’Économie et des Finances du Mali, elle avait pour objectif de faire le point sur les projets en cours et de recueillir les orientations du Premier ministre pour améliorer l’efficacité de la coopération entre le Mali et le FMI. Montie Mlachila, Adjoint au Département Afrique du FMI et chef de la mission, a réaffirmé l’engagement de l’institution à soutenir la stabilité économique du pays.

Le FMI met un accent particulier sur les réformes économiques et financières pour favoriser une croissance durable au Mali, malgré les défis mondiaux. Cette visite, la troisième du genre, témoigne de la confiance renouvelée du FMI envers le Mali. En dépit des difficultés économiques mondiales, le pays a su maintenir une croissance économique notable. Le soutien du FMI à cette dynamique est donc important pour accompagner le Mali dans la gestion de ses enjeux économiques, surtout dans un contexte de crise globale.

Facilité de crédit rapide pour faire face aux urgences économiques

L’un des principaux objectifs de cette mission est la discussion autour de la Facilité de crédit rapide (FCR), un dispositif financier du FMI. Ce mécanisme est conçu pour fournir une aide rapide aux pays confrontés à des urgences économiques, telles que des chocs exogènes. L’octroi de cette aide est essentiel pour stabiliser la balance des paiements et soutenir les pays à faible revenu en période de crise. Ce financement concessionnel est proposé avec un taux d’intérêt nul et des conditions de remboursement favorables.

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Cette initiative vise à répondre aux besoins immédiats du Mali, qui fait face à des difficultés financières. Grâce à cette aide, le pays pourrait alléger les pressions économiques et mettre en place des réformes structurelles pour renforcer son économie. Lors de cette rencontre, le Premier ministre Abdoulaye Maïga a exprimé sa satisfaction concernant l’avancement des négociations avec le FMI. Il a insisté sur le rôle important de l’institution internationale en tant que partenaire privilégié du Mali dans son redressement économique.

Engagement du Mali dans la Confédération des États du Sahel

Le Premier ministre a également présenté la situation socio-politique du pays. Non sans rappeler que le Mali avait perdu le contrôle de 70% de son territoire à cause de l’insécurité. Cette situation particulière, selon Maïga, doit être prise en compte par la communauté internationale lors de la prise de décisions concernant l’aide financière au Mali. Le chef du gouvernement a souligné que, malgré les défis sécuritaires, le Mali reste déterminé à assumer ses responsabilités. Il a appelé le FMI à mieux comprendre les réalités maliennes et à adapter ses approches en fonction des spécificités du pays.

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La délégation a été invitée à prendre en compte les efforts du gouvernement malien pour stabiliser le pays, tout en continuant à assurer une gestion rigoureuse des finances publiques. Le Premier ministre Maïga a également profité de l’occasion pour mettre en lumière la nouvelle dynamique de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette initiative vise à renforcer la coopération régionale en matière de sécurité, de développement et de gouvernance.

Le Mali, en tant qu’acteur clé de cette confédération, entend jouer un rôle de leader pour impulser des réformes régionales et travailler de concert avec ses voisins pour relever les défis communs, notamment ceux liés à la sécurité et à l’économie.

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