Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie ont fermement condamné la répression meurtrière israélienne contre la bande de Gaza et appelle la communauté internationale a réagir et à prendre ses responsabilités.
Les pays du Maghreb ont fermement condamné la répression meurtrière israélienne contre Gaza.
Algérie
L’Algérie, traditionnelle et indéfectible alliée des Palestiniens, a considéré il y a quelques jours que ces « attaques féroces n’auraient jamais atteint une telle ampleur d’intimidation des Palestiniens et de restriction des libertés sans le silence coupable de la communauté internationale qui encourage l’occupation à poursuivre sa politique arbitraire, expansionniste et criminelle ». Les autorités algérienne ont appelé le monde à « agir afin d’imposer le respect des règles et principes du droit international et humanitaire, en particulier la 4e Convention de Genève et tous les instruments juridiques internationaux y afférents qui garantissent au peuple palestinien sans défense le droit de vivre en sécurité », indique un communiqué du Ministère des Affaires étrangères.
Maroc
Le Maroc a « vivement » condamné mercredi l’escalade militaire dangereuse des forces d’occupation israéliennes contre la bande de Gaza et les frappes contre des civils qui ont fait plusieurs dizaines de morts et un grand nombre de blessés. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le Royaume présente ses condoléances aux familles des victimes palestiniennes et a exprimé son inquiétude quant à la poursuite de cette agression qui vise des civils innocents. Le Maroc met en garde Israël contre les graves conséquences sur les efforts déployés jusqu’à présent pour relancer le processus de paix et sur l’avenir de la région. Les autorités marocaines ont aussi appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités et intervenir d’urgence pour mettre un terme immédiat à cette agression.
Tunisie
Même son de cloche du côté de la Tunisie où le parti islamiste Ennahda, majoritaire à l’Assemblée nationale constituante (ANC), et l’Appel de Tunisie, son principal concurrent lors des prochaines élections, ont condamné les « exactions sionistes » contre le peuple palestinien à Gaza, a indiqué jeudi un communiqué d’Ennahda. Le parti a par ailleurs condamné « l’indifférence de la communauté internationale face à l’effusion du sang palestinien ». L’Appel de Tunisie a rappelé que « l’armée israélienne commettait des crimes contre des isolés », appelant la communauté internationale à « prendre ses responsabilités pour mettre fin à ces agressions dans le respect de la légalité internationale », d’après un communiqué officiel. Le parti du Congrès pour la République, parti du Président Moncef Marzouki, a condamné le « silence de la communauté arabe ». Le parti présidentiel a invité la diplomatie tunisienne à « prendre une position officielle claire qui incrimine les attaques israéliennes ». Le Président Marzouki, qui s’est entretenu par téléphone avec son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, a réaffirmé sa « solidarité totale » avec le peuple palestinien, a indiqué la présidence tunisienne dans un communiqué.
La France soutient Netanyahu puis se rétracte
Parmi la communauté internationale, la France, elle, avait choisi de soutenir la répression meurtrière israélienne contre la bande de Gaza avant de revenir sur sa position. En effet, mercredi, François Hollande avait jugé qu’il appartenait au Premier ministre israélien « de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ». Pour rappel, il n’y a aucune victime côté israélien alors qu’officiellement plus de 80 Palestiniens ont été tués depuis le début des raids. Mais probablement face à la colère d’une partie de la société civile et à la levée de boucliers sur les réseaux sociaux, le Président français a changé de ton et prône désormais une position plus neutre. Ce dernier a contacté ce jeudi soir par téléphone le Président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour évoquer la situation préoccupante à Gaza. « L’escalade doit cesser », a-t-il déclaré. Au cours de l’entretien téléphonique, François Hollande a cette fois exprimé « son inquiétude » et a « salué le sens des responsabilités » du chef de l’Autorité nationale palestinienne et ses efforts déployés « pour parvenir à l’apaisement des tensions », selon un communiqué de l’Elysée, rendu public dans la soirée de ce jeudi. A gauche, seules quelques voix s’étaient élevées contre la position initiale de François Hollande. La France compte les plus importantes communautés juive (500 000 personnes) et musulmane (entre 3,5 et cinq millions) d’Europe. |