Le groupe rebelle M23 a annoncé son retrait de Kibumba, une de ses positions stratégiques aux portes de Goma. Cette localité de l’Est de la République Démocratique du Congo a été conquise, fin octobre.
« Le M23 apporte son soutien aux efforts régionaux et accepte de céder ses positions de Kibumba à la responsabilité de l’EACRF (East African Community Regional Force) ». C’est ce qu’a écrit le Mouvement du 23 mars, dans une note écrite. Signé par Lawrence Kanyuka, porte-parole politique de ce mouvement rebelle, le communiqué parle d’un « geste de bonne volonté fait au nom de la paix ».
Le M23 a présenté sa « gratitude aux dirigeants régionaux pour leurs efforts incessants de trouver une solution pacifique au conflit en cours dans l’Est de la RDC », a poursuivi le communiqué. Kibumba est passé sous contrôle du M23, mi-novembre, après d’intenses combats contre les Forces armées de la RDC.
Après cette conquête, une prise de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, était à craindre. Pourtant, le sommet organisé à Luanda, le 25 novembre dernier, il y a un mois, avait convenu d’un cessez-le-feu. Un retrait du M23 des zones conquises avait aussi été décidé. Sauf que ces accords ont aussitôt été violés par le mouvement rebelle.
L’annonce de ce jour constitue donc un pas d’effectué en direction de la paix. Elle intervient au moment où l’armée rwandaise est accusée d’avoir mené des opérations militaires dans l’Est congolais et d’avoir fourni des armes, des munitions et des uniformes au groupe M23. C’est ce qu’a indiqué le rapport d’experts mandatés par les Nations Unies.
Les autorités rwandaises démentent ces accusations. Cela n’a pas empêché Kinshasa d’expulser l’ambassadeur rwandais en poste en RDC.