La Foire internationale du livre de Ouagadougou ouvre ses portes samedi 24 novembre. Une semaine pour permettre aux professionnels de se rencontrer et au public de se rendre compte de la production littéraire nationale.
« Au Burkina, le livre est un secteur en souffrance par rapport aux arts du spectacle, au cinéma et à la musique qui ont leurs manifestations. Nous avons réalisé qu’il fallait aussi promouvoir le livre dans le pays », explique Désiré Conombo, président du comité d’organisation de la Filo. Filo ? Foire internationale du livre de Ouagadougou, créée l’année dernière pour « offrir aux professionnels de l’édition un cadre de rencontre et de concertation ».
Pour sa deuxième édition, du 24 au 30 novembre, la Foire veut réitérer le succès de l’année passée. « Beaucoup de gens avaient fait le déplacement. Cela nous a engagés à pérenniser cette rencontre », souligne Désiré Conombo. Un public au rendez-vous donc, notamment lors du moment fort de l’édition 2000 : un débat avec l’écrivain Cheik Amidou Kane qui a rassemblé 2 500 personnes, dont 900 élèves ouagalais. « La Maison du peuple était pleine à craquer », se souvient Désiré.
Philosophie de la Filo
Cette année, Olympe Bhêly Quenum et Bernard Dadié sont attendus. Entre autres. Monique Ilboudo viendra dédicacer Le Mal de peau, réédité cette année aux éditions du Serpent à Plumes, pour la poésie, Jacques Gungane sera là avec L’An des criquets, paru en 2001 aux éditions de l’Harmattan, la bande dessinée sera représentée par Joël Salo avec Wambi et le livre d’art avec Masques vivants, patrimoine Nuna de Yannick Giorgi (éditions Des Iris, 2001).
Outre les dédicaces, plusieurs conférences viendront étayer la Foire. « Livre et cinéma », « L’Afrique face à la mondialisation : quel patrimoine culturel sauvegarder ? », « La contribution des publications scientifiques au développement du Burkina Faso » seront autant de thèmes débattus. « La Filo peut contribuer à soutenir le milieu de l’édition au Burkina, j’en suis sûr. Malgré le manque de moyens, les gens éditent des ouvrages. De plus en plus de Burkinabé éditent à compte d’auteurs par exemple. La Foire permet de faire connaître au public la production du pays », indique Désiré Conombo. Voilà, résumée, la philosophie de la Filo.