Le Kenya et le Lesotho sont les principaux pays africains perdants après la levée des quotas pour le textile et
l’habillement en janvier 2005, a indiqué le Bureau international du Travail (BIT) dans un rapport publié mardi.
Sur les 39.000 emplois qu’offrait le secteur du textile et de l’habillement au Kenya, 6.000 ont disparu depuis octobre 2004, et la moitié des emplois du secteur sont menacés, a indiqué le rapport du BIT intitulé « Promouvoir une mondialisation juste dans le secteur des textiles et de l’habillement dans un environnement post-Accords
multifibres ».
Le document révèle qu’au Lesotho, l’une des économies les plus pauvres du monde, 6.650 travailleurs du textile sur 56.000 ont perdu leur emploi, et 10.000 autres ont été affectés à des travaux précaires au début de l’année.
D’autre part, le BIT a indiqué qu’au cours du premier trimestre 2005, les exportations de textile et d’habillement vers les Etats-Unis dans le cadre de la « Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique » ont chuté de 25 pour cent comparés à la même
période de 2004.
« Un échec dans la gestion de cette période de transition saperait la confiance dans l’agenda du développement par le commerce. Il mettrait à mal la réputation du monde du textile et sa capacité à surmonter les défis socioéconomiques de la mondialisation et causerait des
dommages aux travailleurs et aux économies concernées », a averti le BIT.