Le Kenya a l’intention d’envoyer 310 soldats additionnels afin d’aider à stabiliser le Soudan du Sud.
Le Parlement kényan a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi l’envoi de 310 soldats supplémentaires sur le sol sud-soudanais afin d’aider à la stabilisation du pays. Les députés kényans ont par ailleurs appelé le gouvernement à arbitrer le conflit qui a déjà fait des centaines de morts et plus d’un million de déplacés au Soudan du Sud.
Le vote des députés kényans, qui ont invoqué le meurtre injustifié de civils innocents, va entraîner une augmentation significative du nombre de militaires dans le plus jeune Etat d’Afrique, passant ainsi de 690 à 1 000 soldats. Le leader de la majorité, Aden Duale, a affirmé qu’en dépit des nombreux biens perdus par des Kényans au Soudan du Sud, le Kenya à le devoir de se comporter en bon voisin, rapporte Xinhua.
Ce vote intervient après les déclarations de la Mission de l’ONU au Soudan du Sud (UNMISS), selon lesquelles forces rebelles aurait tué « des centaines de Soudanais du Sud et de civils étrangers », après avoir déterminé leur ethnicité ou nationalité lors de leur capture à Bentiu, capitale de l’Etat Unité, la semaine dernière. Une affirmation démentie par les troupes rebelles qu’elles jugent d’ « accusations sans fondement ».
Nouveau round de négociations
Bor, dans l’Etat du Jonglei, n’est pas non plus épargné par les violences. La ville, déchirée par la guerre, a vu une foule de civils armés entrer de force dans une base de l’ONU avant d’ouvrir le feu sur les réfugiés.
Il est toutefois prévu que les négociations entre le gouvernement sud-soudanais et les forces rebelles reprennent ce week-end à Addis-Abeba. La relaxe de quatre proches de l’ex-vice président Riek Machar, accusés d’avoir fomenter un coup d’Etat contre le président Salva Kiir, était une condition préalable à la reprise des discussions. Un nouvel accord de cessez-le-feu sera au programme des négociations.