La nouvelle secoue la Toile. Shandile Shezi, le jeune sud-africain multimillionnaire en trading, a été arrêté pour fraude et dette impayée.
Beaucoup rêvent d’un destin à la Elon Musk, patron de Tesla, aujourd’hui reconnu pour sa percée avec le Bitcoin. Partout, dans le monde, beaucoup de jeunes s’intéressent aux cryptomonnaies et au trading sans vraiment s’éduquer à propos. Se lançant avec toute leur ignorance, ils échouent et se ruinent sans souvent pouvoir se relever.
D’autres plus modérés et beaucoup moins preneurs de risque confient leur capital à des personnes reconnues comme ayant réussi dans le trading. Dans ce lot de personnes à succès, se trouve Shandile Shezi qui se distingue par une vie de luxe qui fascine nombre de jeunes, surtout quand on sait que le Golden Boy vient d’une banlieue pauvre de Durban, en Afrique du Sud.
Le jeune homme autrefois vendeur de gâteaux, roule dans de grosses berlines allemandes, loge dans une banlieue huppée de Durban et aide de jeunes porteurs de projet en manque de financement. Il est également à la tête et copropriétaire de Global Forex Institute, une entreprise qui forme à propos des marchés de change.
Il dispose de tout pour mériter confiance et respect sur tout le continent. Il a donc bénéficié d’une forte médiatisation et de beaucoup de lumière sur sa personne. La forte médiatisation de ses activités semble toutefois lui avoir rapporté beaucoup d’ennuis.
Des attaques tout azimut
Le multimillionnaire essuie de vives critiques et insultes sur la Toile avec toujours en fond, un problème d’engagement de remboursement non tenu. Au sein même de sa boîte, il est accusé par son associé et actionnaire d’avoir détourné 500 000 rands de leur société Global Forex Institute.
Face à ces accusations, le multimillionnaire s’est rendu à la police mercredi 20 octobre 2021. Il a quand même pris le soin de se faire accompagner de ses avocats. «Je peux confirmer qu’il a été arrêté. Il comparaîtra devant le tribunal de première instance de Randburg demain [jeudi] pour fraude», avait déclaré le porte-parole du South African Police Service, le Capitaine Mavela Masondo, pour confirmer son arrestation.
Avec ses avocats, Shezi a obtenu sa libération sous caution après l’audience. Il devra comparaître de nouveau le 24 novembre. L’information émane du porte-parole de l’Autorité Nationale des Poursuites (NPA), Phindi Mjonondwane, qui déclare que Shezi avait comparu jeudi devant le tribunal d’instance de Wynberg et que l’affaire a été reportée au 24 novembre 2021.
Des dossiers de poursuite en cours de constitution
Selon BBC, Shandile Shezi serait très endetté et n’aurait pas tenu ses engagements de remboursement. Cela pourrait se confirmer lorsque l’on observe et analyse les déclarations de 3 autres victimes qui n’ont pas encore porté plainte.
Un directeur d’école prétend que Shezi lui doit 1,2 million de rands. Une autre victime nommée Allan Ledwaba affirme que Shezi avait l’habitude de donner des conférences sur le trading Forex pour lesquelles il a facturé pas moins de 10 000 rands. «Ses séminaires étaient toujours bondés. À un moment donné, il y avait plus de 1 000 personnes dans l’un de ses séminaires… Il m’a montré ses comptes de trading, qui [montraient qu’ils] contenaient plus de 6 millions de dollars [89 millions de rands]», a déclaré Ledwaba.
Quant à la troisième victime, il s’agit d’un directeur d’école à la retraite qui a sacrifié sa pension pour investir sans retour. Il prétend avoir investi un total de 1,3 million de rands dans les entreprises commerciales de Shezi. La victime affirme avoir utilisé l’argent de sa pension pour transférer des paiements de 100 000 rands, 200 000 rands et 1 million de rands entre 2018 et 2019.
«Nous lui avons donné [Shezi] 100 000 rands en 2018, puis en 2019, il nous a dit que l’argent était arrivé à échéance, et c’était 200 000 rands. Nous avons ensuite eu une conversation et avons conclu que si je démissionnais et investissais ma prime de retraite, je gagnerais plus d’argent. J’ai investi 1 million de rands en 2019. Il nous envoyait des dividendes tous les mois, mais, à la fin de l’année, il a commencé à dire que les affaires étaient difficiles et qu’il avait du mal à investir», a déclaré le directeur à la retraite.