Le Groupe international de contact (constitué par de représentants de la Cedeao, de l’UA, de l’ONU, de la Cen-Sad, de l’OCI, de l’OIF, de l’UE et de l’Union du fleuve Mano, il est chargé de superviser la transition) est prêt à plaider pour la Guinée en vue de l’organisation des prochaines élections. C’est ce qui ressort des travaux de sa troisième session, tenue sous la présidence conjointe du Dr. Mohamed Ibn Chambas, Président de la Commission de la CEDEAO, et du Professeur Ibrahima Fall, Envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine, qui ont pris fin ce mardi, à Conakry. Cette bonne disposition, le Pr. Ibrahima Fall, l’a réaffirmé au cours de la conférence qu’il a animée au sortir de la rencontre du Groupe de international de Contact sur la Guinée.
Notre correspondant en Guinée
Dans son exposé liminaire, le Pr. Ibrahima Fall, envoyé spécial du président de la commission de l’union africaine, a abordé plusieurs sujets. Cette rencontre de Conakry a permis, selon lui, au Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) d’échanger avec les principaux acteurs de la transition. Une transition que le Groupe veut participative, inclusive et apaisée. Le staff du Groupe de contact a aussi pris langue avec le chef de la junte, le gouvernement et le Premier ministre. Ils ont abordé les questions du calendrier électoral et de la mise en place du conseil national de la transition (CNT). En outre, d’autres discussions ont porté sur le respect du chronogramme électoral, les opérations de recensement et l’assistance nécessaire pour couvrir les prochaines échéances électorales.
Dans les débats, le co-président du GIC-G a dit que le budget global des élections est estimé à près de 39 millions de dollars américains. Et le Pr. Fall de préciser que, déjà, 18 millions de dollars sont disponibles. Il reste donc à mobiliser 21 millions. Le gouvernement guinéen et le GIC s’attèlent à multiplier les appels en direction de la communauté internationale pour mobiliser ces fonds. Le Pr. Fall, qui croit à l’accompagnement de la communauté internationale, espère que ce montant sera mobilisé d’ici au 18 juin prochain, date de la prochaine réunion du Groupe international de contact. Pour ce qui concerne la quote-part de la Guinée, elle s’élève à un peu plus de 47 milliards de francs guinéens. Le reste, va revenir à la communauté internationale, ajoute le Pr. Fall.
Les autorités guinéennes devront respecter leurs engagements
Abordant les exactions perpétrées par les hommes en uniforme sur des opérateurs nationaux et étrangers, et qui ont été dénoncés dans un rapport par une Ong internationale, le porte-parole du Groupe de Contact a exprimé, dans un langage fort diplomatique, sa désolation de voir les auteurs de ces actes courir en toute impunité. C’est une violation des droits de l’homme, a-t-il déclaré. Face à cette situation, les autorités guinéennes ont promis des dispositions conséquentes contre ce genre de pratiques qui sapent le cours normal du processus de transition. Qu’à cela ne tienne, le GIC va observer la vigilance, a précisé le Pr. Fall.
Dans la foulée, un confrère l’a interrogé sur ce que ferait le Groupe de contact en cas de non respect des engagements par la partie guinéenne. A la question, le Pr. Fall a répondu qu’il travaille dans la perspective du respect des engagements que les uns et les autres ont librement pris. A ce stade, il dira qu’il n’a aucune raison d’en douter. Mais en cas de non respect, « nous allons examiner la démarche à suivre. En ce moment, si encore je suis vivant, je vais répondre à votre question», a-t-il conclu.