Le Groupe Bank of Africa fait son entrée au Burundi, avec le rachat, en association avec la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) et la Banque Degroof, de la participation de 55% des actions de la Banque de crédit du Burundi (BCB), détenue jusqu’alors par la Belgolaise, indique un communiqué parvenu lundi à la PANA.
Dans le cadre des accords de reprise, précise le communiqué, le Groupe Bank of Africa a signé avec la BCB une convention de partenariat par laquelle le Groupe BOA assume dorénavant la responsabilité de la gestion de la BCB qui bénéficie ainsi de tous les avantages liés à une intégration dans un groupe en forte croissance et à forte rentabilité.
« Cette insertion se traduira en particulier, à bref délai, en termes d’offres produit et de puissance accrues. Des synergies sont en outre déjà en cours d’application avec les autres Bank of Africa d’Afrique de l’Est, notamment pour les services transfrontaliers, le partage de risque, ou les économies d’échelle. De plus, l’étendue du réseau BOA et sa surface financière permettront à la BCB de financer plus facilement les opérations d’import-export de sa clientèle », affirme le communiqué.
Bank of Africa (BOA), créée au Mali en 1982, est donc actuellement présente dans 11 pays africains (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Kenya, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Ouganda, Tanzanie et Burundi) avec 22 sociétés financières, dont 11 banques commerciales, 1 banque de l’habitat, 3 sociétés de crédit-bail, 1 société de Bourse et 2 sociétés d’investissement.
« Le Groupe Bank of Africa continue sa stratégie de développement, axée, d’une part, sur la pénétration de nouveaux territoires et, d’autre part, sur l’élargissement et l’amélioration permanente de la gamme des services offerts à une clientèle très diversifiée, en vue de mieux satisfaire tous les besoins de celle-ci », affirme le communiqué.
On rappelle que la BOA, qui a réalisé, fin 2007, un bilan consolidé supérieur à 1,8 milliard d’euros, pour un bénéfice net consolidé de 35,2 millions d’euros avec un personnel d’environ 2.400 agents, compte parmi ses actionnaires principaux la banque privée marocaine BMCE, la société financière de développement des Pays-Bas (FMO) et la société financière de développement française (PROPARCO).
La Société belge d’investissement pour les Pays en développement (BIO), créée en 2001 sous la forme d’un partenariat public-privé entre l’Etat belge et la Société belge d’investissement international (SBI/BMI), a pour mission de soutenir le secteur privé dans les pays en développement en accordant des financements à long terme à des PME et des institutions de microfinance, par le biais d’investissements directs et indirects.
Membre de « European Development Finance Institutions » (EDFI), elle octroie par ailleurs des subsides pour des études de faisabilité et de l’assistance technique. BIO agit toujours comme un partenaire additionnel vis-à-vis des institutions financières locales et soutient des projets démontrant un équilibre entre rendement financier et impact sur le développement.
Fondée en 1871, la Banque Degroof, pour sa part, est la plus importante banque privée de Belgique dont les clients sont des investisseurs privés, des institutionnels, des entreprises privées, ou du secteur public.
Elle offre une gamme complète et intégrée de services, allant de la gestion d’actifs à la structuration financière en passant par les conseils et services en l’investment banking, ainsi que les activités de marché, l’analyse financière et le crédit.