Les législatives n’ont pas drainé beaucoup d’Algériens. Moins d’un citoyen sur deux s’est rendu aux urnes. L’appel au boycott des arch en Kabylie a été massivement suivi par la population. Selon les premiers chiffres, l’ancien parti unique, le FLN, arrive largement en tête.
Moins d’un Algérien sur deux s’est rendu aux urnes. Selon les résultats annoncés par le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, le taux de participation est de 47,49% tandis qu’en Kabylie, le taux flirte avec le grand zéro. 2,85% à Béjaïa en Petite Kabylie et 1,85% dans celle de Tizi Ouzou, en Grande Kabylie. L’appel lancé par les arch (tribus kabyles) a été suivi par la population. Des incidents sont survenus dans cette région où une personne a été tuée et trois blessées lors des émeutes qui ont opposé de jeunes émeutiers aux forces de l’ordre. Ailleurs, les élections se sont déroulées dans le calme. Les Algériens, empêtrés dans des problèmes sociaux et dans la pénurie d’eau, se sont abstenus d’aller voter, persuadés que les résultats étaient joués d’avance. Pourtant, ces résultats démontrent que le pouvoir n’avait pas eu recours à une fraude massive, comme c’était le cas en 1997.
Une majorité islamo-conservatrice
La coalition gouvernementale, formée par des partis nationalistes et islamistes, a été reconduite par la moitié des Algériens. L’ancien parti unique, le Front de libération nationale (FLN), est le plus grand vainqueur de ce scrutin qui n’a pas mobilisé grand monde. Selon la radio publique, en Petite Kabylie (est d’Alger), le FLN a remporté 7 sièges sur les 11, les autres revenant au Rassemblement National Démocratique (RND, au pouvoir), au Parti des Travailleurs (PT, trotskyste), un indépendant et un islamiste. Des candidats qui n’ont pas fait campagne dans cette wilaya (préfecture) où seuls 2,85% des électeurs ont voté.
On note dans ces législatives l’absence de partis démocrates à l’Assemblée nationale. Le Front des Forces Socialistes (FFS, opposition) et le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) ont boycotté les élections. L’hémicycle ne connaîtra donc pas de grands changements. Sauf la prédominance du parti du président Abdleaziz Bouteflika, le FLN, sur son pendant nationaliste, le RND.
18 millions d’électeurs, dont plus de 850.000 à l’étranger, étaient appelés à élire, jeudi dernier, 389 députés au scrutin proportionnel de liste par wilaya.
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