Le ministère de l’Agriculture namibien fait sa révolution technologique. En partenariat avec l’Onu, il met en place un réseau informatique pour relier les fermiers du Nord du pays. Au programme : une base de données sur le taux des denrées, des news spécialisées et même un système de commerce en ligne.
Les fermiers des régions d’Omaheke, de Kavango et d’Omusati, au nord de la Namibie, font leur révolution technologique. Le ministère de l’Agriculture, de l’Eau et du développement rural a décidé de les mettre à l’informatique. Un grand bond en avant, qui devrait permettre de pallier au manque d’information de ces cultivateurs de millet. Le projet pilote de » Gestion décentralisée de l’information et de participation à la communication pour l’alimentation » met en place une vaste banque de données, afin que les fermiers puissent avoir accès aux données essentielles à leur industrie : le prix des denrées, l’état du marché et quelques conseils pratiques.
Erreurs de débutants
La FAO (Food and Agricultural organization) a déjà investi 3,5 millions de dollars namibiens dans le projet (354 727 euros). Mais celui-ci n’en est qu’à ses débuts. Pour le moment, seules trois régions sont reliées à la base de données de Windhoeck, la capitale. A terme, c’est tout le pays qui devrait être connecté via le Web mondial.
Concrètement, dans chaque région concernée est installé un centre informatique. Comme les fermiers ne sont pas très coutumiers du Net, le ministère a fait appel à des spécialistes pour leur fournir une formation adéquate. Dans ce galop d’essai, 50 agriculteurs recevront des cours accélérés pour participer au projet. Paul Smith, ministre de l’Agriculture, ne se fait pas trop d’illusion dans un premier temps : » il est certain qu’il y aura un grand nombre de méprises et d’erreurs. Mais cela peut aussi accroître leur productivité et augmenter notoirement leurs revenus « , assure-t-il. Clou de ce vaste intranet : les fermiers auront même la possibilité de vendre aux enchères leur récolte.