En visite officielle au Bénin, le président par intérim du Ghana, John Dramani Mahama s’est prononcé vendredi soir sur la crise malienne. Avec le président béninois Boni Yayi, il veut savoir qui de Dioncounda Traoré et du capitaine Amadou Sanogo dirige constitutionnellement le Mali, avant de statuer sur l’envoi de troupes militaires de la Cedeao dans le Nord-Mali.
(De notre correspondant)
Comment régler l’imbroglio malien ? Les présidents ghanéen et béninois se posent sérieusement la question. En visite officielle au Bénin, le président par intérim du Ghana, John Dramani Mahama s’est prononcé vendredi soir sur la crise malienne. Avec le président béninois Boni Yayi, il veut savoir qui de Dioncounda Traoré et du capitaine Amadou Sanogo dirige constitutionnellement le Mali, avant de statuer sur l’envoi de troupes militaires de la Cedeao dans le Nord- Mali.
Devenu président par intérim du Ghana à la suite de la disparition d’Atta-Mills, John Dramani Mahama assume pleinement ses fonctions. En visite officielle à Cotonou, au Bénin, il parle avec aisance de la crise malienne. Selon lui, il sera difficile pour la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de prendre une décision, suite à la demande du président malien de transition Dioncounda Traoré adressée à la communauté l’exhortant à régler le conflit au Nord-Mali. Et pour cause, la réaction du capitaine Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars, qui s’en est suivie. Ce dernier s’oppose à l’intervention des militaires étrangers au Mali. La Cedeao ne sait comment prendre une décision ferme puisqu’elle ne sait qui de Dioncounda Traoré et du Capitaine Sanogo dirige le Mali.
« Le problème est à ce niveau. Il y a une équation de leadership à résoudre avant d’étudier la demande de Dioncounda Traoré », déclare John Dramani Mahama, Président par intérim du Ghana. Abondant dans le même sens, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Boni Yayi réclame le retour dans les casernes des militaires. « Le retour dans les casernes des militaires et la condition sine qua non pour l’instauration d’une vraie démocratie à Bamako ».
Au cours de leurs échanges, John Dramani Mahama et Boni Yayi ont aussi évoqué la coopération bilatérale. A la fin de cette visite, un protocole d’accord a été signé entre les deux Etats. Le Ghana s’engage à fournir de l’énergie électrique et du gaz au Bénin et au Togo, à travers la communauté électrique du Bénin (CEB) dont le siège se trouve à Lomé, la capitale togolaise.
Lire aussi :
Intervention de la Cedeao au Mali : Boni Yayi perd patience
Intervention militaire au Nord-Mali : des zones d’ombre subsistent