La société nationale d’électricité du Ghana est sur le point de mettre la clé sous la porte. Les tarifs aux consommateurs sont jugés beaucoup trop bas. Pour compenser les coûts de production, une augmentation de plus de 450% serait nécessaire.
Faillite. Le producteur national d’électricité ghanéen, l’Autorité du fleuve Volta (VRA), risque bientôt de fermer boutique. Les coûts supportés par les consommateurs sont beaucoup trop faibles. Pieds et poings liés, la VRA demande au gouvernement l’autorisation de procéder rapidement à une hausse radicale des prix pour sauver la situation.
L’heure est grave. La VRA doit faire face à la plus importante crise financière de son histoire. Créée en 1961 par décret parlementaire, l’autorité a en charge la gestion des énergies électriques du pays- centrales à fuel ou hydroélectriques, importations et exportations.
Une capitale augmentation des prix de 450%
Les consommateurs paient trop peu. Pour espérer sortir la tête de l’eau, la VRA a saisi la Commission pour la réglementation des services publics (PURC) afin que cette dernière lui accorde la possibilité de revoir ses tarifs à la hausse.
Si les usagers s’acquittent aujourd’hui d’une facture de 95 cédis le Kw/h (0.09 FF), il leur faudra peut-être demain débourser quelque 432 cédis par Kw/h si la commission consent à cette inimaginable augmentation de plus de 450%. Une mesure pour le moins impopulaire qui s’expose immanquablement à de vives protestations.
Malgré tout, 432 cédis reste un prix encore inférieur à ceux que voudrait pratiquer la VRA pour sortir de l’ornière. Reste à savoir comment faire avaler la pilule aux consommateurs.