Le Gabon suspendu des instances de l’Union Africaine


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Moussa Faki Mahamat (Union Africaine)
Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'Union Africaine

Ce jeudi, l’Union Africaine a suspendu le Gabon de ses instances. Mais, à Libreville, les militaires s’activent pour un retour progressif à l’ordre.

Dans un communiqué publié, ce jeudi, sur le réseau social X, ex-Twitter, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine « condamne fermement la prise de pouvoir par les militaires en République du Gabon ». Et décide « de suspendre, immédiatement, la participation du Gabon de toutes les activités de l’UA, de ses organes et institutions ». Ce communiqué découle de la réunion co-présidée, ce jour, par le Commissaire aux affaires politiques de l’UA, le Nigérian Bankole Adeoye, et l’actuel titulaire de la présidence tournante du conseil, le Burundais Willy Nyamitwe.

Mercredi, dès l’annonce du putsch, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, avait déjà condamné l’acte, appelant les militaires à « garantir l’intégrité physique » du Président déchu.

Le général Brice Oligui Nguema prêtera serment lundi

Pendant que l’UA suspend le Gabon, la junte, elle, déroule son agenda. Ce jeudi, le porte-parole de la junte, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a annoncé que le général Brice Oligui Nguema prêtera serment, en tant que « président de Transition (…) devant la Cour constitutionnelle, le lundi 4 septembre 2023, à la présidence de la République ». Le communiqué a également indiqué que la mise en place des institutions de la Transition se fera de façon progressive.

Toutefois, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) reste, pour l’instant, totalement muet sur la durée de la transition. Le nouveau chef du Gabon s’est voulu rassurant quant aux engagements financiers du pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. De même, des instructions ont été données à l’ensemble des secrétaires généraux, aux cabinets ministériels, aux directeurs généraux et à tous les responsables des services de l’État aux fins d’assurer « dans l’immédiat la reprise effective du travail et la continuité du fonctionnement de tous les services publics », a précisé le porte-parole.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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