L’équipe nationale de tennis du Gabon participe à la Coupe Davis 2001 qui se déroule à Chypre jusqu’au 21 mai. Une première. Interview du président de la Fédération gabonaise de tennis.
Le tennis gabonais participe pour la première fois à une Coupe Davis, « qui est au tennis ce que la Coupe de Monde est au football », indique fièrement le ministère des Sports gabonais. Le Gabon évolue dans la poule B avec l’Azerbaïdjan, le Burkina Faso, l’Ouganda, la Tunisie et San Marino. Samuel Mikou, président de la Fédération gabonaise de tennis depuis 1997 revient pour Afrik.com sur cette opportunité de développer la discipline chez les jeunes Gabonais.
Afrik : Pourquoi est-ce-la première fois que l’équipe de tennis gabonaise participe à une Coupe Davis ?
Samuel Mikou : La Fédération de tennis gabonaise, créée en 1988, n’est devenue membre de la Fédération internationale qu’en juin 2000. Jusqu’ici, nous n’avions pas le droit de vote en son sein et nous ne pouvions participer à cette manifestation.
Afrik : Quels sont vos objectifs pour la Coupe ?
Samuel Mikou : Nous voulons honorer cette première participation, acquérir de l’expérience et juger de ce qui se passe à un haut niveau. Nous avons envoyé deux dirigeants et sept joueurs, dont quatre évoluent toujours au Gabon (les trois autres jouent en France, ndlr). A leur retour, ces derniers serviront d’exemple aux jeunes tennismen gabonais et leur donneront envie de représenter leur pays au niveau international. Cette Coupe tire vers le haut notre programme « mini-tennis ».
Afrik : Quel est ce programme ?
Samuel Mikou : Le « Programme gabonais du mini-tennis à l’école » est un projet de développement de la discipline dans le pays – soutenu par la Fédération internationale et le ministère des sports gabonais – basé sur l’apprentissage du tennis dans les écoles primaires. Depuis 1997, neuf écoles sont concernées, soit dix mille élèves de 4 à 14 ans. Nous avons formé des instituteurs à des jeux d’éveil centrés sur des raquettes en bois, à des jeux de balle. Nous avons repéré quelques cinq cents jeunes révélant de bonnes aptitudes pour ce sport. Pour les encadrer, le premier centre d’entraînement du pays a été créé au Nord de Libreville en décembre 2000. Aujourd’hui, cinquante jeunes s’y entraînent régulièrement.
Afrik : Quelles sont les répercussions d’un tel programme ?
Samuel Mikou : Le programme mini-tennis commence à porter ses fruits. Quatre des neuf provinces du pays possèdent une ligue. Il y a six clubs répertoriés pour 700 joueurs amateurs. Le tennis au Gabon est en plein développement.