Le ministère de la jeunesse en partenariat avec les ministères de l’éducation nationale et celui de la santé a organisé du 20 au 22 mars la fête nationale de la jeunesse et le thème retenu pour cette édition était « La jeunesse gabonaise pour la paix et le développement ». Cette fête célébrée en grande pompe a connu la participation des ONG et de nombreux établissements scolaires publics et privés tant à Libreville qu’à l’intérieur du pays.
Notre correspondant à Libreville
Pour le ministre de la jeunesse, René Ndemezo Obiang, le thème choisi cette année interpelle le gouvernement pour « matérialiser une politique allant dans le sens de la sensibilisation des jeunes sur les problèmes de la paix et du développement »
Mais il s’agit aussi de les « inciter à initier des rencontres avec les professionnels de l’éducation, les ONG spécialisées, les associations et mouvements de jeunesse afin qu’ils suscitent des interrogations à mêmes
de renforcer des attitudes indispensables à une vie épargnée de l’usage de règlement des conflits par les armes ou par la force » a-t-il précisé.
L’organisation de cette fête répond également au besoin du gouvernement gabonais de donner à la jeunesse des informations liées à l’éducation, au civisme, à la tolérance, aux droits humains, à la diversité culturelle, ethnique et religieuse , puis à l’importance du dialogue afin de les décourager à participer aux actes de violence, de xénophobie et à l’usage des drogues.
Des jeunes satisfaits mais désireux d’obtenir plus de moyens pour s’épanouir
Pour Emmanuel Mve Mba, responsable de la commission du transport des jeunes, la satisfaction est totale dans la mesure où cette fête connaît pour la première fois la participation des établissements privés laïcs qui ont fait montre lors du défilé organisé au stade omnisport Bongo Ondimba de beaucoup de talent et d’engouement arrachant à bras levé les acclamations et les applaudissements du public.
« Nous saluons le ministère de la jeunesse d’avoir invité notre association à cette fête et nous profitons de l’espace qui nous est offert pour présenter aux jeunes les possibilités entrepreneuriales et d’appropriation des nouvelles technologies de l’information dans l’univers francophone » a dit pour sa part, Yvon Bekale , responsable du réseau des jeunes volontaires francophones.
« Nous sommes contents de savoir que le gouvernement nous a consacré trois jours de fêtes mais, nous pensons que les politiques doivent faire davantage pour assurer le bien être à la jeunesse en assurant la gratuité de l’enseignement à tous et en offrant les possibilités d’emploi aux diplômés. Moi, mes parents sont pauvres et à peine s’ils arrivent à me payer la scolarité. Je suis
soucieux pour mon avenir » a déclaré un jeune collégien qui a requis l’anonymat.
Au-delà du défilé des élèves, le public a eu droit aux matchs de football inter-établissements scolaires, aux exposés et aux conférences-débats. Les élèves ont procédé également au nettoyage et à l’assainissement de leurs lycées et collèges.