L’accord signé le 5 juillet dernier entre les autorités françaises et gabonaises relatif à la gestion concertée des flux migratoires paraît largement ignoré aux frontières françaises et dans les préfectures de Police, déplorent à Libreville les autorités gabonaises.
Un incident sur la durée de validité d’un titre de séjour (portée de 6 à 9 mois en vertu de l’accord) est intervenu récemment entre un jeune Gabonais résidant à Melun, en Seine-et-Marne et un fonctionnaire de Police, qui a passé outre l’accord de flux migratoire signé entre la France et le Gabon, dénonce ce vendredi un officiel du ministère gabonais des Affaires étrangères.
De même, ajoute-t-il, à l’aéroport de Roissy Charles De Gaule, en France, la Police des frontières continue à exiger des visas à des fonctionnaires gabonais détenteurs de passeports de service, alors qu’il est stipulé dans l’accord ratifié par le Parlement français que ces derniers en sont dispensés.
Il est stipulé d’autre part dans le décret d’application publié dans le journal officiel que la convention franco-gabonaise entre en vigueur le 1er septembre 2008.
Le texte prévoit en outre que « les étudiants gabonais en France désireux de trouver un premier emploi auront accès, sur les sites Internet de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et de l’Agence pour l’emploi des cadres (APEC), à l’ensemble des offres d’emploi disponibles ».
Le Gabon compte environ 6.000 ressortissants en France, alors que 13.000 Français vivent au Gabon. La majorité des Gabonais résidant en France sont des étudiants.
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