La phase finale du tournoi de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa) qui a débuté le 18 septembre à Bouaké et à Abidjan, connaît un coup d’arrêt depuis hier. Les matches ont été déprogrammés et les huit sélections nationales, livrées à elles-même dans leurs hôtels.
La tentative de coup d’Etat de jeudi en Côte d’Ivoire n’a pas fait que mettre en branle la machine militaire et politique. Elle a également suspendu l’édition 2002 de la phase finale du tournoi de l’Ufoa. Programmée du 18 au 29 septembre à Abidjan et à Bouaké, cette compétition, qui réunit chaque année les huit meilleures sélections de football de l’Afrique de l’Ouest, n’aura vécu que le temps de la cérémonie d’ouverture.
Principaux foyers du soulèvement militaire, les deux villes qui accueillent la compétition sont depuis hier sous couvre-feu. Le comité d’organisation du tournoi, qui se trouvait encore à Bouaké au moment où a débuté la mutinerie, est aux abonnés absents. Son président, le ministre ivoirien des Sports François Amichia, a été pris en otage par les insurgés.
Les équipes nationales n’ont pas quitté leurs hôtels depuis 48 heures. Si, officiellement aucun incident n’a été signalé, le sort de certaines délégations fait naître quelques inquiétudes.
Des balles dans les chambres des joueurs
Kalidou Cissokho, le gardien de but et capitaine des lions sénégalais, déclare n’être pas en sécurité. » Les balles sont entrées dans les chambres d’hôtel où nous sommes logés « , a-t-il déclaré à la radio privée sénégalaise, Walf-FM. La Fédération nigériane de football a annoncé être sans nouvelle de sa délégation à Abidjan.
Joints au téléphone par la rédaction d’Afrik.com, les responsables de Grand hôtel et de l’hôtel Ibis Plateau à Abidjan, où sont logées les délégations du Nigeria, du Mali, du Cap-Vert et du Togo, ont paru sereins. » Il n’y a pas eu de mouvements des troupes aux abords de nos hôtels « , nous ont-ils précisé.
A Bouaké, où sont basés les footballeurs sénégalais, ivoiriens, sierra-leonais et gambiens, les deux dernières nuits ont été agitées. C’est dans l’un des hôtels où logent ces footballeurs que les mutins sont venus capturer le ministre François Amichia. Ils n’ont cependant ni approché ni inquiété les participants au tournoi de l’Ufoa.