Le Fonds monétaire international souhaite passer de 6 à 8% de cadres africains dans ses effectifs. Une initiative soutenue notamment par la France.
Par Panapress
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Rodrigo de Rato s’est engagé à recruter plus de cadres africains, souhaitant faire passer leur nombre dans les effectifs de son institution de 6% actuellement à 8%, a révélé jeudi à Paris un haut responsable de banque africain, Jean-Félix Mamalepot.
« Les réalités économiques ont changé ces dernières années. Et la gouvernance économique mondiale ne peut plus se faire comme avant. Le directeur général du FMI a décidé de prendre en compte cette donne en recrutant plus de cadres africains », a affirmé M. Mamalepot qui est gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique centrale (BCEAC).
S’exprimant lors d’une rencontre avec la presse, il a exhorté les Etats africains à poursuivre le combat pour obtenir davantage de voix dans les instances de décision du FMI.
« Le groupe africain est le second en importance au sein du FMI avec 24 administrateurs. Il nous faut maintenant obtenir des avancées sur le plan du vote dans les instances de décision. Ce combat-là n’est pas gagné d’avance même si des progrès sont possibles », a-t-il indiqué.
La France a apporté, par la voix du gouverneur de la Banque de France, son soutien aux revendications d’une meilleure représentation de l’Afrique dans les instances de décision du FMI.
« Paris considère comme légitime la volonté des Etats africains de mieux participer aux prises de décisions au sein du FMI. Nous espérons que nos autres partenaires le comprendront », a déclaré Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France.
La réforme du droit de vote et la répartition des voix au sein du Conseil d’administration du FMI sont deux des points les plus attendus des prochaines assemblées annuelles des institutions financières internationales prévues du 16 au 17 septembre à Singapour.