L’Etat malgache ne tergiverse pas avec ses contribuables réfractaires : 70 milliards d’amendes, rien que durant l’année 2 000. La direction générale des impôts traque les fraudeurs.
» Nous travaillons avec nos petits moyens mais nous travaillons bien. Il n’est pas question pour nous de fermer les yeux sur quoi que ce soit. Tous les délits sont réprimés. Durant l’année dernière, le montant des amendes s’élève à 70 milliards Fmg (1FF = 884 Fmg, ndlr) « , explique Mamisoa Rakotosalama, directeur général des impôts. Les entreprises fraudeuses sont particulièrement visées dans ce programme. » On veut saquer les mauvais payeurs, les fraudeurs « , menace le directeur général qui insiste sur la transparence de ses actions. La presse malgache a révélé le nom de trois entreprises soupçonnées de fraude fiscale, appartenant toutes à des opérateurs indo-pakistanais. » Je ne comprends pas pourquoi la presse a visé ces entreprises et pas d’autres « , s’étonne Mamisoa Rakotosalama.
La douane, les impôts et les fraudeurs
A la direction des impôts, on explique que les fraudes fiscales ont été recouvrées. Par contre, aux douanes, c’est loin d’être le cas. Rivalité des services. » Nous n’avons aucun chiffre à vous communiquer. Il est vrai qu’il y a des fraudes douanières mais nos enquêteurs sont vigilants « , répond sèchement le chef de services des affaires juridiques et contentieux à la direction des douanes. Le président du syndicat de l’industrie malgache, Patrick Rajanoary, a déclaré à la presse que plus de 500 milliards de Fmg échappent, chaque année, au fisc. Ces fraudes pénaliseraient les entreprises locales.
Les fraudes fiscales et douanières se seraient accentuées depuis que Madagascar a opté pour l’économie de marché. L’administration s’adapte lentement aux nouvelles règles.