Les élections partielles de jeudi pour le renouvellement des Assemblées locales dans sept préfectures d’Algérie, notamment en Kabylie, ont permis au Front des forces socialistes (FFS) et au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de remporter la majorité des sièges.
Généralement bien implantés dans cette région, le FFS et le RCD ont confirmé que la Kabylie restait leur bastion même si d’autres partis ont réussi à se frayer une place importante lors de ces élections partielles, à l’image des deux formations qui se partagent le pouvoir central: le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND).
Le taux de participation à ce scrutin (plus de 35%) est jugé
« appréciable » par les responsables du ministère de l’Intérieur, qui tiennent à faire la comparaison avec les consultations électorales précédentes. La Kabylie est connue pour ses faibles taux de participation, et jeudi dernier, les mauvaises conditions climatiques n’ont pas arrangé les choses.
Même s’il a perdu du terrain, le Front des forces socialistes (FFS) s’en sort en grand vainqueur. Le parti de Hocine Aït Ahmed a conservé son avance dans les préfectures de Bejaia, Tizi-Ouzou et Boumerdès et n’a été surclassé que dans celle de Bouira.
Quant au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), il a réussi à arracher la seconde place à Tizi-Ouzou derrière son frère ennemi le FFS, alors qu’il ne s’est classé que troisième après le FLN à Bejaia.
L’autre grand vainqueur de ce scrutin est certainement le Front de libération nationale (FLN) qui a réussi le pari de conquérir les voix d’un certain nombre d’électeurs, notamment à Bejaia où il surclasse le RCD dans le nombre de sièges raflés dans les Assemblées communales et de willaya.
Selon le ministère de l’Intérieur, 1.137.482 électeurs et électrices des sept préfectures concernées étaient appelés aux urnes afin de choisir leurs 1.271 représentants parmi les 9.871 candidats en lice.
Ces élections, au-delà du fait qu’elles ne concernent qu’une partie des Assemblées locales et qu’elles ne portent que sur un mandat de 18 mois, constituent un test important pour les formations politiques en prévision des élections de 2007 (locales et législatives).
L’importance de ce scrutin réside aussi dans le fait qu’il clôt définitivement la page de la crise qui secouait la Kabylie depuis 2001 et qui y a empêché la tenue des élections locales et législatives de 2002.