De nombreux chanteurs sont venus inaugurer, vendredi, la scène Hassan II au festival Mer et Désert de Dakhla, au Maroc . Parmi eux, Faudel, « le petit prince du raï », très attendu par la population sahraouie. Ambiance survoltée. Et pari gagné.
Notre envoyée spéciale à Dakhla
Place Hassan II, c’est la cohue. La foule est venue nombreuse,
vendredi, assister aux premiers concerts organisés par le festival Mer
et Désert à Dakhla, ville située à l’Ouest du Sahara, 350 km au Nord de la Mauritanie. Derrière les rambardes de sécurité, les Sahraouis essayent de trouver la meilleure place pour apercevoir les chanteurs. Mais ce n’est pas évident, et il faut sans cesse jouer des coudes. Pour son premier soir, le festival accueille le « petit prince du raï », Faudel, pour la plus grande joie des jeunes femmes.
Si, en France, une partie de son public reproche à l’artiste d’origine algérienne son soutien affiché à Nicolas Sarkozy lors des dernières échéances électorales, ici c’est bien différent. A son arrivée sur scène, la foule s’élance et tend les bras en direction du chanteur. Les drapeaux marocains flottent. Les hommes et les femmes scandent son prénom. Le petit prince du raï fait son show. Il revisite les chansons du patrimoine maghrébin et reprend les tubes de ses anciens complices d’Un de trois soleils, comme Aïcha de Khaled. Bref, Faudel joue la carte de la sécurité. Et les Sarhaouis eux sont conquis. Pari réussi pour le chanteur qui avait promis, quelques heures avant le concert, « de rendre aux habitants de Dakhla le plaisir et l’accueil qu’ils lui avaient donnés ».
Une programmation variée
Même si le prénom de Faudel était sur toutes les lèvres, d’autres
artistes talentueux ont également mis le feu sur scène. A citer
l’incontournable chanteur de reggae ,Winston Macanuff, qui a enflammé
les foules avec son « virevolté de dreads » et son timbre rauque. Et
le trio Speed Caravan, mené par le luthiste algérien, Medhi Haddad, qui a ravi les amateurs de musique décapante et les amoureux de
l’oud électique !
Pour sa troisième édition, le festival de Dakhla se veut hétéroclite. Il contente tous les publics : des fans de reggae aux fans de Faudel. La preuve : à la fin des concerts, la foule s’est dispersée, le sourire aux lèvres…
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