Selon Human Rights Watch, le FBI a organisé, après le 11 septembre, des opérations de contre-terrorisme abusives.
Human Rights Watch semble formel, le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats. Les opérations auraient été montées de toutes pièces par le FBI, après les attentats du 11 septembre, affirme un rapport de l’organisation. Le rapport affirme que le « ministère américain de la Justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique ».
L’ONG a étudié, avec l’aide de l’Institut des droits de l’Homme de l’école de droit de l’Université de Columbia, 27 cas et a interrogé 215 personnes. « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste », résume un communiqué. Human Rights Watch (HRW) estime que la moitié des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens et que dans 30 % des cas, l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat.
Des cibles potentielles
« On a dit aux Américains que leur gouvernement assurait leur sécurité en empêchant et en punissant le terrorisme à l’intérieur des Etats-Unis », a déclaré Andrea Prasow, l’un des auteurs du rapport. « Mais regardez de plus près et vous réaliserez que nombre de ces personnes n’auraient jamais commis de crime si les forces de l’ordre ne les avaient pas encouragées, poussées, et parfois même payées pour commettre des actes terroristes ». L’étude cite les « quatre de Newburgh », accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine. Dans cette affaire, le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie » et transformé en « terroristes » des hommes « dont la bouffonnerie était shakespearienne ».
HRW fait également référence au cas de Rezwan Ferdaus, condamné à 17 ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Selon un agent du FBI, Ferdaus avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan a été entièrement conçu par un policier infiltré.