Le Faso arrive à Bobo-Dioulasso : Vincent Graczyk vainqueur d’étape


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L’équipe du Maroc conserve le maillot jaune à l’issue de la cinquième étape du Faso, Pâ-Bobo-Dioulasso, malgré la pression des poursuivants néerlandais, en embuscade à 5 secondes avec Egelmeers. L’étape va de nouveau à un Français, Vincent Graczyk, alors que l’Afrique subsaharienne attend toujours sa première victoire.

La route menant à Bobo-Dioulasso a été riche d’enseignements sur les perspectives concernant la conquête du maillot jaune, détenu par le Marocain Lahsaini depuis la première étape du Tour. L’équipe des Pays-Bas a confirmé, en prenant à son compte la poursuite du jour, son intention de s’emparer de la tunique jaune pour son leader Roel Egelmeers, toujours en embuscade. Surtout, le Maroc a laissé entrevoir de légères failles dans son système de défense.

En fin de course, une offensive a permis à Jérémy Galland d’opérer un léger rapproché au classement général et de rentrer lui aussi dans la course au titre. Vincent Graczyk, le plus fin et le plus puissant à la fois dans l’emballage final, s’invite grâce à sa victoire d’étape dans le club des prétendants. Les cinq meilleurs se tiennent en 1’03’’.

Trop tard pour Tomasi et Mahamadi

L’ambiance est à la décontraction dans les premiers kilomètres de course, durant lesquels un groupe de quatre coureurs est immédiatement autorisé à prendre le large. Jelloul (Mar), Kiba (Bur), Ouattara (CIV) et Derquenne (Fra – ESS) sont rejoints par Houdo Sawadogo (Bur), Smet (Bel) et Brandt (Fra – ALS), qui sentent que l’atmosphère est propice à une longue évasion. Au km 10, Tomasi (Fra – ALS), puis Mahamadi Sawadogo (Bur), sont eux aussi inspirés, mais ont attendu quelques kilomètres de trop pour se décider. Le peloton point déjà à 1’50’’.

Les Marocains, qui ont habitué le peloton à donner le rythme, sont dispensés de poursuite. Leur coéquipier Jelloul, qui peut d’ailleurs être considéré comme un successeur potentiel de Lahsaini en jaune, représente l’Atlas à l’avant. Les coureurs, spécialement européens, commençant à subir les effets de quatre jours de course exigeants sur le plan physique, manquent d’entrain pour mener la chasse. Au kilomètre 30, les sept hommes de tête passent avec un avantage de 3’40’’ sur le peloton.

Les Hollandais réagissent

C’est à ce moment que les Hollandais se rendent compte de leur bourde matinale. Aucun des leurs ne se trouve dans le groupe de tête. Pour préserver la position de Roel Egelmeers (2ème à 5’’ au général), ils sont donc contraints d’assurer le tempo nécessaire à la réduction de l’écart. Une tâche dont ils s’acquittent avec efficacité puisque la marge des échappés tombe à 1’10’’ au km 100. Conscient de la manœuvre effectuée par les Hollandais, Jelloul attaque à plusieurs reprises, imité par Smet. Ouattara s’autorise une sortie un peu plus conséquente, mais le rythme du peloton et de ses poursuivants a tôt fait de le dissuader. Il est repris à 5 km.

La pression se fait de plus en plus pesante pour le groupe de tête, qui n’a plus que 30’’ d’avance à 25 km de l’arrivée. Jelloul, Smet et Derquenne parviennent à lâcher leurs autres compagnons d’échappée (km 24). Ils ne peuvent en revanche rien faire contre un petit groupe de contre-attaquants qui se dévoile à 16 km de l’arrivée. L’euphorie d’une arrivée imminente provoque naturellement une accélération. A 5 km, seuls huit coureurs restent alors en lice pour la victoire, Jelloul et Smet étant les seuls rescapés de l’attaque du début de course.

Dans le quinté, Teguimaha (Cam) se montre particulièrement entreprenant. A sa troisième tentative, il se détache d’une cinquantaine de mètres. La distance semble presque suffisante, puisqu’il passe l’essentiel du dernier kilomètre en tête. Mais derrière, le retour des sprinteurs est fatal. Il est repris à une centaine de mètres de la ligne, alors que la bataille finale est remportée par Vincent Graczyk.

Crédit texte et photo (Tour du Faso 2006) : Amaury sport organisation

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