La troisième Conférence internationale sur le financement du développement s’est ouvert ce lundi à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Un accord sur le projet de déclaration finale doit être trouvé lors de ce sommet. Plusieurs thèmes seront abordés comme la création d’un organisme fiscal intergouvernemental, la responsabilité des pays du Nord dans le réchauffement climatique ou encore la part du secteur privé dans le financement du développement.
Les représentants des 193 États membres des Nations Unies, dont des chefs d’État en majorité africains, participent ce lundi à la troisième Conférence internationale sur le financement du développement en Éthiopie. Cette conférence se tient jusqu’au 16 juillet. Elle vise à mettre fin à la pauvreté et aux inégalités. Les représentants des États membres des Nations Unies vont devoir trouver un accord sur le financement des objectifs de développement durable. Un accord qui devra être adopté en septembre prochain. D’importantes divergences persistent quant aux contenus de cet accord.
A travers le Monde, près d’un milliard de personnes vivent avec mois de 1,10 euro pas jour. La conférence va discuter des moyens nécessaires afin d’éradiquer cette pauvreté et ainsi réduire les inégalités. En 2002, lors de la première conférence, un consensus appelé « Consensus de Monterrey » a été trouvé, fixant l’engagement de 0,7% du Produit National Brut (PNB) pour l’aide publique au développement (APD), dont 0,15% à 0,20% pour les pays les moins avancés. Qu’en sera t-il cette année ?
Divers points de discordes
Les points de désaccord entre les pays membres des Nations Unies sont nombreux en Éthiopie, concernant la création d’un organisme fiscal sous l’égide de l’ONU. Les principaux pays en développement et émergents regroupés sous le groupe des 77 y est favorable, tout comme les ONG. Mais les pays du Nord s’y refusent prétextant que ce sont l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et son Forum mondial qui sont habilités à débattre sur cette question.
Certains pays craignent une privatisation de l’aide publique. Les organisations économiques internationales estiment que pour répondre aux besoins des objectifs du développement durable, il faudra passer des milliards de l’APD aux milliers de milliards d’investissements. Ce que redoutent de nombreuses organisation de la société civile. Certaines souhaitent maintenir l’ADP, tandis que d’autres préconisent le mélange prêt-don.