« Le désordre en Libye a nourri le terrorisme en Afrique », selon Laurent Fabius


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Dans un discours ce vendredi après-midi aux assemblées annuelles des ambassadeurs de France, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a tenté d’expliquer les causes des crises survenues dans le monde ces dernières années, notamment en Afrique, dans des pays comme la Libye ou encore la Centrafrique plongés dans le chaos.

« Le monde est plus que jamais dangereux ». Une phrase signé Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, qui s’est exprimé ce vendredi lors d’un discours face aux ambassadeurs de France, réunit à l’Elysée. Selon le ministre franaçais des Affaires étrangères, l’année 2014 est l’année des crises, notamment à Gaza, en Centrafrique, en Irak, en Syrie, en Libye…, dressant ainsi une longue liste de tous les foyers de conflits dans le monde.

« L’ONU ne joue pas son rôle de juge de paix »

Pourquoi tant de crises à la fois ?, s’interroge le ministre. Pour Laurent Fabius, « toutes ces crises sont dues la dépolarisation du monde. Nous sommes passés d’un monde bipolaire durant l’après guerre où les Etats-Unis et l’URSS s’affrontaient à un monde unipolaire après la chute mur Berlin ». Désormais nous vivons dans un « monde zéro polaire dont les repères idéologiques sont brouillées, dans lequel des puissances existent, mais sans qu’aucune de ces puissances maitrisent les crises », estime-t-il. Le ministre évoque notamment des « conflits qui s’additionnent et se nourrissent les uns les autres », soulignant notamment que « le désordre en Libye a nourri le terrorisme en Afrique ».

Laurent Fabius tacle également l’ONU, affirmant que l’organisation « n’exploite pas suffisamment son rôle juge de paix ». Pour lui, actuellement il y a « davantage de forces à contrôler sur le plan international que de forces pour les contrôler ». Il estime qu’aujourd’hui les groupes armés dans le monde ont une capacité « destructrices plus importantes qu’hier », évoquant la puissance militaire du groupe terroriste Boko Haram au Nigeria, ajoutant aussi que l’Etat islamique en Irak utilise des moyens financiers colossaux.

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