Le Danemark cède aux pressions du Mali et décide du retrait de ses troupes


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Le Colonel Assimi Goïta
Assimi Goïta, président de la Transition du Mali

Les troupes danoises de l’opération Takuba quitteront le Mali. C’est l’annonce que vient de faire le ministère danois des Affaires étrangères, à la suite de l’insistance du Mali à voir ces soldats quitter le territoire.

Le Danemark a décidé, ce jeudi 27 janvier, d’accéder à la requête des autorités maliennes qui lui demandent de retirer ses troupes déployées dans le cadre de l’opération Takuba, au total 90 soldats. C’est le ministre danois des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, qui a annoncé la nouvelle, après une réunion au Parlement. « Les généraux au pouvoir ont envoyé un message clair où ils ont réaffirmé que le Danemark n'[était] pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison nous avons décidé de rapatrier nos soldats », a-t-il indiqué.

Mercredi, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien est revenu, « avec insistance », au cours d’une intervention à la télévision malienne, sur l’exigence de son pays, à savoir : le retrait des troupes danoises déployées, selon les autorités de la Transition, sans leur accord. Au cours de cette intervention, le colonel a souligné que les deux pays n’en sont pas encore au stade de l’incident diplomatique. « Nous ne sommes pas encore au stade de l’incident diplomatique, ce sont peut-être des incompréhensions entre le gouvernement du Mali et le gouvernement du Danemark », a-t-il expliqué avant d’inviter le Danemark, qui a une « très bonne réputation » au Mali, « à faire attention à certains partenaires qui ont du mal malheureusement à se départir des réflexes coloniaux ».

La décision de retrait des troupes danoises met fin à ce qui est devenu, depuis lundi, un bras de fer entre le Danemark et le Mali avec en toile de fond les tensions entre Bamako et Paris.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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