Le crime rituel était presque parfait


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Couv Les cocus posthumes
Couv Les cocus posthumes

Dans  » Les cocus posthumes  » (éditions du Serpent à Plumes), Bolya met l’inspecteur Robert Nègre aux prises avec une secte franco-africaine qui fait du trafic d’organes sexuels de fillettes. Entre autres… Un bon petit polar à lire au Bar du marché de la place d’Aligre, quartier parisien qui sert de décor au livre.

 » Les cocus posthumes  » est une oeuvre de politique-fiction. Toute ressemblance des personnages avec des chefs d’Etats africains et des affairistes français existant ou ayant existé est voulue, cynique et insolente. Un bon point pour le dernier polar de Bolya, auteur originaire du Congo Kinshasa, qui a élu domicile place d’Aligre à Paris. C’est à cet endroit précis qu’évolue son personnage, l’inspecteur Robert Nègre, qui a fait sa première apparition dans  » La polyandre « , en 1998.

Ce dernier manque encore un peu d’épaisseur pour ressembler à ses grands frères du roman policier qui vivent sous les plumes de Camilleri, Izzo ou Montalban. Laissons-lui quelques livres pour s’étoffer. Et bien plus que la personnalité de l’inspecteur Nègre, c’est la satire politique on ne peut plus d’actualité en ces temps de mises en examen des acteurs de la Françafrique, qui est au coeur de l’histoire.

Cocus légaux

De personnages ubuesques en situations cocasses, Robert Nègre nous entraîne au coeur d’une secte franco-africaine qui organise des cérémonies macabres au bois de Vincennes, s’abreuve de champagne rosé mélangé à du sang menstruel de jumelle, se régénère les cellules avec du sang chauffé de python et organise un trafic de cheveux blonds – fort prisés en Afrique pour des gris-gris de luxe.

On croise Christian Sangsexe, consultant international en négociation planétaire, pdg de Fricafric, société anonyme, et sa femme, Rosemonde, qui poursuit sa thèse d’Etat sur le thème  » Le nègre baiseur : mythes et réalités « . Travaux pratiques à l’appui. Ou bien encore Kokumbo,  » garçon de course de luxe de l’Unesco « , amoureux d’une polyandre. Fesse, fric et soleil, pour ces coopérants et affairistes européens. L’Afrique, c’est vraiment chic.

Avec cet espoir, tout de même, que ces  » racailles aux mains sales  » et les tyrans du Continent seront un jour rattrapés par leurs  » affaires « .  » Avec la création du Tribunal pénal international, adieu l’impunité éternelle. Les cocus posthumes sont devenus des cocus légaux « . A lire avec un petit noir bien tassé.

Commander le livre : Editions le Serpent à Plumes.

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